Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et son homologue chinois, Xi Jinping ont échangé les félicitations suite au lancement réussi du premier satellite algérien « Alcomsat-1 » depuis la Chine, estimant que ce succès est « le couronnement d’un travail sérieux de longue haleine » entre l’Algérie et la Chine dans le domaine des technologies spatiales, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette réalisation est « le fruit d’un partenariat scientifique réussi entre l’Agence spatiale algérienne (ASAL) et plusieurs instances scientifiques chinoises », a-t-il précisé.
Dans son message à son homologue chinois, le Président Bouteflika a salué la qualité des relations bilatérales algéro-chinoises que les deux pays ont décidé en 2014 de promouvoir en partenariat stratégique global, estimant que cette réalisation était le couronnement d’un travail sérieux de longue haleine entre l’Algérie et la Chine dans le domaine des technologies spatiales. Le chef de l’Etat a exprimé sa profonde considération à la République populaire de Chine pour sa disponibilité à assurer le transfert de la technologie dans un domaine très développé qu’est celui des TIC.
Pour sa part, le président chinois a félicité le Président Bouteflika pour le lancement réussi d' »Alcomsat-1″, saluant le rôle des techniciens algériens dans la réussite de ce projet. Le Président chinois s’est félicité des relations d’amitié profondes qui lient l’Algérie et la Chine, estimant que l’Algérie est un « partenaire stratégique de premier rang ». Le satellite algérien Alcomsat-1 a été lancé dimanche après-midi, portée par le lanceur chinois Long March 3B depuis la station Xichang Satellite Launch Center.
Le satellite Alsomsat-1, lancé à 17h41 heure algérienne, par l’Agence spatiale algérienne (ASAL), en partenariat avec la Chine, est dédié notamment aux télécommunications, la télédiffusion et l’internet. 26 minutes après le décollage vertical, selon les données du centre de poursuite et de contrôle des satellites de Xi’an, les opérations de séparation du satellite Alcomsat-1 du véhicule de lancement et son entrée en Orbite de Transfert Géostationnaire (GTO) se sont déroulées avec succès. L’apogée de cette Orbite de Transfert est de 4.1991km, son périgée est de 200km et son inclinaison est de 26.4º. Cinq manœuvres d’Alcomsat-1 seront nécessaires dans les 06 prochains jours, pour atteindre son orbite géostationnaire 36.000 km et sa position orbitale 24.8 Ouest, a-t-on expliqué auprès de l’ASAL. L’exploitation et le contrôle du satellite seront effectués par les ingénieurs de l’ASAL, depuis les centres d’exploitation des systèmes de télécommunications de Boughezoul (Médéa) et de Bouchaoui (Alger).
Ces opérations auront lieu dès la séparation du satellite du lanceur jusqu’à sa position orbitale géostationnaire. Ces derniers procéderont à l’activation, à la surveillance et au contrôle des différents sous-systèmes du satellite et de ses appendices (antennes, panneaux solaires, réflecteurs etc.), a-t-on ajouté. Dans ce sens, il y a lieu de rappeler que les présidents algérien Abdelaziz Bouteflika et chinois Xi Jinping ont signé en 2014 un accord de partenariat stratégique global, le premier que la Chine a conclu avec un pays arabe, a-t-il souligné, ajoutant que dans le cadre de ce partenariat, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont signé la même année un plan quinquennal de développement des relations dans tous les domaines. Par ailleurs, la Chine est depuis 2013 le premier partenaire économique de l’Algérie et les des pays œuvrent, jour après jour, au renforcement et à l’expansion de cette relation.
Pour ce faire, d’importantes visites ont été effectuées de part et d’autre cette année, ce qui dénote la solidité des relations bilatérales avec un nouvel élan à la coopération bilatérale dans tous les domaines. Par ailleurs, les flux d’échanges humains composés notamment d’hommes d’affaires, d’étudiants, d’hommes de la presse et de la culture sont quasi-quotidiens.
Le rôle des relations algéro-chinoises est éminemment déterminant dans la politique étrangère des deux pays. Cette dimension est incrustée tant dans la lettre que dans l’esprit de la Déclaration de partenariat stratégique global par le biais duquel les deux chefs d’Etat ont tenu à signifier leur volonté commune de hisser les relations bilatérales à des niveaux quantitatif et qualitatif plus élevés. L’on se rappelle à ce titre que dans les moments les plus intenses, le peuple chinois a apporté au peuple algérien une aide importante et précieuse pour se libérer du joug du colonialisme et que le peuple algérien, représenté à l’époque par son ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika, a déployé tous les efforts pour arracher en 1971 l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la résolution qui a permis à la Chine de retrouver la plénitude de ses droits dans le concert des nations et de reprendre son siège légitime aussi bien à l’AG de l’ONU qu’au Conseil de sécurité. En ce qui concerne les échanges, les entreprises chinoises sont nombreuses en Algérie et leur présence se verra encore plus renforcée, notamment en termes d’investissement, de même que pour les entreprises algériennes s’intéressant aux opportunités d’investissement et d’exportation que recèle le marché chinois.