Le « Fintech & Insurtech Open Innovation Challenge 2024 » a officiellement débuté hier à Alger, une initiative visant à encourager les startups algériennes à développer des solutions innovantes pour les secteurs bancaires et des assurances. Organisée par l’incubateur « DZ HADINA TECH », cette compétition a été lancée en présence de plusieurs hauts responsables, dont les ministres Laaziz Faid (Finances), Yacine El Mahdi Oualid (Économie de la connaissance, Start-up et Micro-entreprises), Karim Bibi Triki (Poste et Télécommunications), ainsi que du directeur général des Douanes, le Général-major Abdelhafid Bekhouche.
Cette deuxième édition se concentre sur des thèmes clés tels que l’inclusion financière, les solutions de e-paiement, la sécurité des données, l’Insurtech, ainsi que la finance durable et l’investissement responsable. L’objectif est de créer un écosystème propice à l’innovation en favorisant la collaboration entre startups et grandes entreprises, tout en développant des technologies avancées pour relever les défis du secteur financier en Algérie. Le processus de cette compétition, qui se poursuivra jusqu’au 31 octobre, prévoit l’ouverture des inscriptions aux startups et entrepreneurs, la sélection des propositions innovantes répondant aux critères définis, et l’annonce des lauréats à l’issue de l’évaluation. M. Faid, ministre des Finances, a souligné l’importance de l’intégration des technologies numériques dans les services bancaires et d’assurance pour moderniser ces secteurs et répondre aux nouveaux besoins du marché, particulièrement en raison de l’usage croissant des smartphones et de l’Internet en Algérie. Il a également annoncé que d’ici 2025, toutes les institutions de l’État seront entièrement numérisées, un objectif soutenu par des mesures inscrites dans le projet de loi de finances 2025 visant à accélérer ce processus. De son côté, M. Oualid a révélé que son ministère travaillait sur un projet d’incitations fiscales pour encourager les grandes entreprises à collaborer avec les startups dans le cadre de l’Open innovation. Il a également mentionné la création prochaine d’un fonds de financement pour les startups soutenu par les compagnies d’assurance, en complément du Fonds algérien de financement des startups (ASF) lancé par les banques publiques. Enfin, M. Triki a mis en avant les progrès réalisés en matière de paiement électronique en Algérie, en citant notamment que près de 1,8 million d’étudiants universitaires ont réglé leurs frais d’inscription et d’hébergement en ligne pour la rentrée 2024/2025, preuve de l’adoption croissante de ces technologies. Deux ateliers ont clôturé la journée de lancement, abordant les défis liés à l’inclusion financière et à l’éducation, ainsi que l’importance de la protection des données dans un environnement financier de plus en plus numérisé.