Lancé il ya de cela 50 ans presque : « Le Barrage Vert sera relancé avec toutes les innovations et  les capacités scientifiques dont dispose l’Algerie » affirme Omari

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 Le programme de plantation « le Barrage Vert »  lancé dans les années 70 en Algérie est en passe d’être relancé avec  l’appui des capacités scientifiques et d’innovation, dont dispose le pays, a  indiqué hier  à Alger, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et du  Développement rural, Cherif Omari.

« L’objectif aujourd’hui, à la veille du lancement du programme national de  reboisement, est de relancer le barrage vert avec toutes les innovations et  les capacités scientifiques dont dispose le pays », a affirmé le ministre  dans son allocution lors d’un atelier national sur les projets de recherche  dans le secteur des forêts, ayant des impacts socio-économiques sur les  populations rurales, organisé par l’Institut national des recherches  forestières (INRF).  Dans ce cadre, M. Omari a appelé l’ensemble des acteurs institutionnels et  académiques présents à l’atelier et impliqués dans le programme national de  reboisement, dont le lancement est prévu le 1er octobre, à unir leurs  efforts dans le cadre d’une approche interdisciplinaire. Ainsi, il a noté la nécessité de mettre à contribution le monde  scientifique dans le choix des espèces de plans et des espaces adaptés à  chaque espèce avec la prise en compte du phénomène mondial des conséquences  du changement climatique. « Il s’agit de relancer le projet du barrage vert de manière intelligente  et innovante via une approche intersectorielle et interdisciplinaire en  intégrant l’ensemble des intervenants », a insisté le ministre, appelant  l’assistance à donner à ce programme un caractère citoyen, intégré et  durable. M. Omari a également noté l’intérêt d’utiliser les outils modernes pour la  réussite de ce programme sur le long terme, tels que les nouveaux systèmes  d’irrigation, la mécanisation, le génie rural, la biotechnologie dans les  pépinières, la génétique des plantes et les différents systèmes innovants. « Avec le nombre de scientifiques que le pays possède, l’Algérie a les  moyens de relancer ce projet (le barrage vert, Ndlr) avec une vision  stratégique », a-t-il soutenu, affirmant que son département « compte sur  l’innovation » grâce à une « recherche scientifique utile » au secteur  socio-économique du pays. Pour rappel, le gouvernement a entrepris la semaine passée un plan  national climat pour faire face aux conséquences du changement climatique  sur la nature, la santé de l’homme et sur la production animale et  végétale. A noter que lors de cet atelier, une dizaine de projets ont été évoqués  par des équipes mixtes institution-université, pouvant faire l’objet de  financement. Ces projets portent notamment sur la diversification des  végétales pour  le reboisement, l’utilisation des bio-pesticides pour la lutte contre les  maladies végétales, l’étude des impacts du changement climatique sur la  flore ainsi que la modernisation des pépinières. A noter que pas moins de 43 millions d’arbustes seront plantés à travers  le territoire national, dans le cadre de la campagne nationale de  reboisement qui débutera le 1er octobre prochain.  Selon le directeur général des forêts, Ali Mahmoudi, 25 millions de plants  et d’arbustes seront consacrés à la première étape de l’opération, tandis  que le reste, soit 17 millions de plants , sera assuré progressivement  pendant la campagne qui se prolongera jusqu’au mois de mars 2020.

Toufik M