La production primaire d’hydrocarbures de l’Algérie devrait atteindre environ 193 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2026, soit une hausse de 2 % par rapport à l’année en cours, a annoncé le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, samedi à Alger.
Intervenant devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Mohammed Ben Hachem, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2026, M. Arkab a précisé que la production primaire commercialisée devrait enregistrer une augmentation d’environ 3 millions de TEP, portée par la progression de l’ensemble des produits des hydrocarbures. S’agissant des recettes issues des exportations d’hydrocarbures, elles ont atteint 31 milliards de dollars à fin septembre 2025, tandis que les investissements réalisés durant la même période ont été évalués à 5 milliards de dollars, destinés à soutenir la mise en œuvre des différents projets du secteur des hydrocarbures et des mines.
Le ministre a rappelé que le développement de ces activités s’inscrit également dans le cadre des engagements de l’Algérie en matière de réduction des gaz à effet de serre, précisant que le groupe Sonatrach s’est fixé pour objectif de ramener le volume de gaz torché à moins de 1 % d’ici 2030. Dans cette optique, le groupe public a activé deux initiatives majeures : « Éliminer le torchage de routine d’ici 2030 » et « Zéro émission de méthane », en lien direct avec ses opérations d’exploitation et de production. M. Arkab a également mis en avant l’importance du stockage naturel du carbone, qualifié de pilier central de la stratégie énergétique nationale. Ce programme prévoit un investissement de plus d’un milliard de dollars par Sonatrach dans un vaste projet de reboisement de 520 000 hectares sur dix ans, une initiative qui contribuera non seulement à la séquestration du carbone, mais aussi à la création d’emplois et au développement socioéconomique durable à travers l’ensemble du territoire national.
Cette stratégie intégrée, conjuguant croissance de la production, durabilité environnementale et innovation industrielle, confirme la volonté de l’Algérie de maintenir sa place de leader énergétique régional, tout en s’inscrivant dans une transition maîtrisée vers une économie plus verte et plus compétitive.
Amel Driss






