L’Algérie abrite la 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine du 4 au 10 septembre prochain: Un rendez-vous crucial pour renforcer l’intégration économique du continent

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L’Algérie accueillera, du 4 au 10 septembre prochain, la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) avec l’ambition de faire de cet événement un rendez-vous crucial et un véritable levier pour dynamiser les échanges, attirer les investissements et renforcer l’intégration économique du continent.Placée sous le thème « une passerelle vers de nouvelles opportunités », cette édition se veut la plus ambitieuse depuis le lancement de l’IATF en 2018, tant par le nombre d’acteurs présents que par les accords économiques prévus.

Pour ce faire, le diplomate algérien Larbi Latrèche a été désigné, en qualité de commissaire de cette Foire et sera assisté de deux adjoints, en l’occurrence Abdelkrim Beha et Messaoud Mehila, actuels ambassadeurs d’Algérie respectivement en Jordanie et au Mexique. Avec plus de 2.000 exposants venus de 75 pays, 35.000 visiteurs professionnels attendus, des accords commerciaux et des investissements pouvant dépasser les 44 milliards de dollars, l’IATF 2025 se présente comme un catalyseur majeur de l’intégration économique africaine. Organisé au Palais des expositions (Pins maritimes – Alger), cet événement de portée continentale se tiendra en collaboration avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), initiatrice de cette foire, la Commission de l’Union africaine et le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Le programme de l’exposition est particulièrement riche. Outre l’exposition multisectorielle (agriculture, industrie, énergie, finances, santé, transports, recherche, innovation, startups..), plusieurs évènements sont prévus. Il s’agit notamment du forum du commerce et de l’investissement, du sommet des industries créatives (Creative Africa Nexus-CANEX), des rencontres B2B, ainsi que de la journée spéciale consacrée à la diaspora africaine et du Salon africain de l’automobile. La foire sera marquée également par des espaces consacrés aux jeunes entrepreneurs africains créateurs de startups, aux étudiants universitaires et chercheurs, ainsi que par des journées spéciales ouvertes aux pays et aux entités des secteurs public et privé pour faire valoir leurs opportunités en matière de commerce, d’investissement, de tourisme et de culture. L’ambition affichée est de faire de cette édition la plus marquante de l’IATF, en terme d’impact économique et de visibilité internationale, tout en réaffirmant le rôle de l’Algérie comme locomotive du développement africain. Pour assurer le succès de cette Foire, l’Algérie mobilise tous les moyens organisationnels et logistiques nécessaires dans l’objectif de faire de ce rendez-vous d’envergure un levier d’émergence économique. Lors de la réunion du Conseil des ministres du 20 avril dernier, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné la mise en place de toutes les facilitations nécessaires à la participation des partenaires africains à cet événement économique qui revêt une importance particulière pour la promotion des échanges commerciaux intra-africains, ainsi que de l’ensemble des mesures et dispositions à même de contribuer à sa réussite au profit des économies nationale et africaine. Il a également ordonné une coordination étroite et la conjugaison des efforts, afin d’assurer le plein succès de cette édition, eu égard à l’expérience de l’Algérie et de son rôle de chef de file aux niveaux africain et international. Les préparatifs engagés par l’Algérie pour la réussite de cette manifestation ont été salués à maintes reprises par les partenaires organisateurs. Dans ce cadre, le président du Conseil consultatif de l’IATF, ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, s’était montré confiant, lors d’un événement promotionnel organisé à Alger début juillet dernier, sur le succès de cet événement majeur, tout en soulignant que l’édition 2025 « qui bénéficie d’un grand intérêt et du soutien des autorités algériennes, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », marquera une nouvelle étape dans le processus d’ « émancipation économique » du continent africain.Ceci intervient au moment où l’Algérie poursuit le processus de réformes économiques, notamment en termes d’amélioration du climat d’investissement et de promotion médiatique des réalisations accomplies en la matière. Il s’agit d’offrir à tout acteur économique la possibilité de travailler dans des conditions équitables, en sus de bénéficier des mêmes droits et opportunités, des conditions consacrées par la loi sur l’investissement, laquelle constitue un système juridique intégré qui consacre la liberté d’investissement et l’égalité entre les investisseurs, sans distinction entre l’investisseur local ou étranger, protège leurs investissements et garantit leur droit de transférer le capital investi et ses revenus.A cet égard, le Premier ministre avait évoqué la décision fondamentale prise par le président de la République portant suppression de la règle dite 51/49, à l’exception de certains secteurs stratégiques, afin de réunir un environnement plus ouvert et plus attractif pour les investisseurs étranger. Dans le même sillage, il avait passé en revue la profonde réforme de la loi monétaire et bancaire visant à accompagner les mutations économiques, laquelle loi a permis d’élargir les prérogatives du Conseil de la monnaie et du crédit en matière d’agrément des banques commerciales, des banque numériques et de le forme numérique, de développer les moyens de paiement écrits et de suivre leur mise en œuvre, en sus de diversifier les sources de financement, notamment le financement islamique.  Il faut rappeler à ce titre que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la place au cœur de la dynamique économique au niveau régional.Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarburesEt pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale.Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité.

Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur.

Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde.L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation.Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles.A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles.Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre.A cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs.Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le sud du pays et les hauts plateaux.De ce fait, il est attendu qu’un intérêt particulier soit accordé au développement agricole et rural et aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de qualité. Avec la création d’un haut conseil de l’énergie, placé auprès de l’autorité du président de la République et chargé de fixer les orientations en matière de politique énergétique nationale, l’Algérie aura confirmé sa nouvelle orientation en matière de transition énergétique.Ce conseil est chargé de statuer sur les stratégies à suivre dans les domaines de la sécurité énergétique du pays à travers, notamment la préservation, le renouvellement et le développement des réserves nationales en hydrocarbures, et le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des plans à long terme pour le développement des infrastructures de production, de transport, d’approvisionnement, de stockage et de distribution des produits énergétiques.Il est appelé aussi à suivre l’introduction et le développement des énergies nouvelles et renouvelables, la transition énergétique vers un nouveau modèle national de production et de consommation d’énergie en fonction des ressources énergétiques et minières nationales et à suivre les engagements extérieurs et des objectifs stratégiques à long terme du pays.Il devra assurer le suivi de la régulation du marché énergétique national, l’impact de la situation énergétique nationale et internationale sur le pays, ainsi que la valorisation des ressources énergétiques et la dimension énergétique liée à l’environnement et au changement climatique.Le suivi des alliances stratégiques et les partenariats internationaux en matière énergétique, notamment les engagements et accords commerciaux à long terme et à portée stratégique font partie également de ses missions.Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concrétisation d’une politique commerciale maîtrisée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs.En donnant récemment de nouvelles instructions aussi bien à ses membres qu’aux responsables au niveau local, le gouvernement aura prouvé toute l’importance accordée à la lutte contre la corruption et la bureaucratie, devenues au fil des années un véritable obstacle qui freine l’investissement et le développement à tous les niveaux.

T. Benslimane

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