Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris dans l’affaire des laits infantiles contaminés par des salmonelles du français Lactalis, a indiqué, hier, une source judiciaire française.
Cette enquête a été ouverte, ce vendredi, par le pôle «santé publique» du parquet pour «blessures involontaires», «mise en danger de la vie d’autrui», «tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine» et «inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit» préjudiciable à la santé, selon des médias français. Cette affaire de la contamination aux salmonelles de laits infantiles produits par le français Lactalis a pris une nouvelle ampleur avec la décision de rappeler à l’international l’ensemble de la production de l’usine incriminée depuis février. Lactalis a ainsi rappelé 720 lots supplémentaires de laits infantiles et autres produits, s’ajoutant à 625 lots déjà retirés ces deux dernières semaines. Depuis le début du lancement de l’alerte, un programme d’analyses renforcé a été mis en œuvre en France avec des laboratoires externes indépendants. Ces analyses ont fait ressortir qu’une contamination dispersée s’est installée dans l’usine de Craon (France) suite à des travaux réalisés au courant du premier semestre 2017. Au 20 décembre, l’autorité de surveillance Santé publique France avait recensé 35 nourrissons (dont 20 filles) atteints de salmonellose en France depuis la mi-août. Ce nombre inhabituel l’a amenée à parler d’«épidémie», mais «la santé de tous ces enfants est bonne», y compris pour les 16 qui ont été hospitalisés. Pour 31 enfants malades, il a été prouvé qu’ils avaient consommé un lait infantile de l’usine Lactalis de Craon Selon Lactalis, le retrait concerne des produits de marque «Picot» (poudres et céréales infantiles), «Milumel» (poudres et céréales infantiles) et «Taranis» (mélange d’acides aminés en poudre destinés au traitement de pathologies). La production de l’usine a été arrêtée le 8 décembre pour un grand nettoyage des installations.