L’action de proximité dans la campagne électorale: Les candidats optent pour une nouvelle approche

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Une semaine après le début de la campagne électorale des législatives du 12 juin prochain, des candidats, qu’ils soient issus de partis politiques ou de listes d’indépendants, ont opté pour une action de proximité à travers les villages et quartiers des différentes wilayas du pays afin de tenter de convaincre les électeurs et les inciter à voter en leur faveur.

Ainsi, des candidats et des représentants des listes en lice préfèrent aller rencontrer les électeurs dans les villages pour échanger avec eux, connaître leurs attentes et leurs préoccupations et promettre de les prendre en charge en cas de leur élection au futur Parlement. Même si ce travail de proximité a débuté timidement, les candidats n’excluent pas de renforcer leurs sorties, les prochains jours, étant actuellement pris par les tracasseries de tirage des affiches et autres démarches auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). D’autres candidats ont indiqué qu’ils préfèrent temporiser avant d’aller à la rencontre des électeurs pour faire valoir leurs arguments et expliquer leurs programmes. Une stratégie de campagne qui consiste à observer son concurrent et la réaction des citoyens avant d’adopter la démarche à suivre. Les réseaux sociaux sont aussi mis à contribution et certaines listes se sont déjà mises en avant sur la Toile, alors que d’autres ont précisé qu’ils comptent le faire prochainement afin d’y faire la promotion de leurs programmes. Pendant ce temps, la campagne se poursuit avec des discours qui focalisent sur la nécessité d’une large participation pour réaliser le changement auquel les citoyens aspirent, en élisant une Assemblée au sein de laquelle siégeront des députés compétents et intègres. A cet égard, le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali, a affirmé depuis Sétif que le combat de sa formation politique actuellement était de «contribuer à développer une réflexion et à construire une conscience politique» pour faire participer les citoyens aux prochaines élections avec «responsabilité et militantisme» et opérer le changement. «Sans la participation réelle du citoyen dans le choix de ses députés, la situation du pays ne changera pas», a averti M. Djilali. Lors d’une rencontre avec les candidats de son parti à Alger, le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a indiqué que l’ANR avait choisi de participer aux prochaines élections, car «la solution à la crise que traverse le pays doit s’inscrire dans le cadre constitutionnel et non dans la période de transition à laquelle appellent certaines parties». En meeting à Ouled Djellal, le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a affirmé que sa formation politique était disposée à «œuvrer avec tous pour opérer un changement réel», estimant que l’édification de l’Algérie «requiert de conjuguer les efforts de tous pour répandre la confiance et l’espoir». S’exprimant lors d’un meeting à Sidi Bel Abbès, le président par intérim du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Djamel Benziadi, a appelé, lui aussi, les citoyens à aller aux urnes le 12 juin pour amorcer le «véritable changement escompté». «Il est impératif de saisir cette opportunité et choisir les plus compétents pour représenter le peuple devant le Parlement et, partant, barrer la route aux corrompus et aux opportunistes», a-t-il fait valoir. Pour sa part, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a appelé à El Tarf les citoyens à se rendre aux urnes pour «rester fidèles au serment des martyrs, opérer un redressement positif et remettre le pays sur les bonnes rails». Qualifiant le RND de «courant nationaliste» et non de «comité de soutien de quiconque», M. Zitouni a affirmé que son parti «ne permet plus aucune dérive» et qu’il œuvre pour «l’édification d’institutions constitutionnelles». Le président du mouvement El Islah, Fillali Ghouini a considéré à Mechria (wilaya de Naâma) que les élections législatives constituent un fort soutien pour la stabilité des institutions de l’Etat et poursuivre le processus de réalisation du développement global du pays. M. Ghouini a souligné que «le succès du prochain rendez-vous électoral est la voie la plus juste pour l’achèvement des chantiers du changement lancés et élire une APN issue des programmes politiques qui répondent à l’intérêt national». Le président du Parti du militantisme national (PMN), Abdellah Haddad, a appelé à partir d’Aïn Defla à prendre part «massivement» aux élections législatives, se disant «convaincu de la crédibilité de ce rendez-vous électoral à la faveur des garanties présentées pour sa réussite». Fustigeant le règne de la «chkara» dont les retombées ont été «catastrophiques» sur l’engouement pour l’acte électoral, il a noté que «la volonté d’écarter l’argent sale du processus électoral est un gage important à même d’assurer d’avantage de crédibilité aux prochaines élections». Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a, de son côté, déclaré, lundi à Alger, que le peuple devait faire entendre sa voix à travers des élections libres et régulières. Invité du forum du quotidien Al-Hiwar, M. Djaballah a souligné que «le boycott des élections durant les années précédentes n’a pas donné de résultats mais a servi plutôt le régime qui était en place». En campagne à Guelma, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé la femme à «s’investir pleinement dans l’action politique», et à se porter candidate aux élections des assemblées élues, se félicitant que «les lois algériennes encouragent la femme à investir tous les domaines».

  1. Benslimane