Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réaffirmé le soutien de son pays aux efforts «intenses» consentis par l’Algérie afin de parvenir à une solution politique à la crise libyenne. Lors de ses entretiens avec le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats Arabes, Abdelkader Messahel, en marge des travaux du 4e Forum de coopération arabo-russe à Abu Dhabi, Lavrov a salué les efforts intenses consentis par l’Algérie pour le rapprochement de vues entre belligérants Libyens afin de parvenir à la solution politique escomptée, exprimant le soutien de son pays à ces efforts. Les deux parties ont souligné la nécessité d’«œuvrer à la promotion des relations bilatérales». Elles ont évoqué les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye et dans le Sahel, outre les efforts déployés pour une solution politique des crises que connaissent la région, soulignant «la convergence des vues et d’analyses de l’ensemble des questions régionales». Elles ont mis l’accent sur la «nécessité d’œuvrer à la réunion des conditions nécessaires à la promotion de solutions politiques aux crises dans la région», a indiqué la même source. Concernant la question libyenne, Messahel et Lavrov ont appelé «à la nécessité de soutenir les démarches visant à lever les obstacles devant la mise en œuvre de l’accord politique libyen, à travers le dialogue inclusif et la réconciliation nationale entre belligérants libyens, de façon à mettre un terme à la crise libyenne et permettre aux Libyens de construire leur avenir et relever les différents défis dont l’édification des institutions libyennes et la lutte antiterroriste». Les deux ministres ont exprimé leur «satisfaction du niveau exceptionnel» des relations bilatérales, basées sur «une amitié et solidarité séculaires», réaffirmant «leur souci commun» de poursuivre «l’intensification de la coordination et de la concertation politiques» entre les deux pays sur les différentes questions, à l’instar de la dernière session de concertation stratégique et sécuritaire tenue en juillet dernier à Moscou. Quant à la coopération bilatérale, les deux ministres ont réaffirmé la nécessité de poursuivre leur action en vue de renforcer le partenariat économique entre les deux pays, notamment après la visite effectuée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal en avril 2016 à Moscou et la visite prochaine du chef du gouvernement russe, Dimitri Medvedev en Algérie, lesquelles s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de partenariat stratégique, signée en 2001 entre les deux pays. A cet effet, Messahel a mis l’accent sur l’engagement de l’Algérie à appuyer le dialogue interlibyen sous l’égide de l’ONU, saluant le rôle positif des pays voisins dans l’encouragement des belligérants libyens à surmonter les difficultés qui entravent la mise en œuvre de l’accord politique. Cette position a été déjà mise en évidence par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes qui avait réaffirmé l’approche de l’Algérie concernant le règlement de la crise en Libye, basée sur la solution politique, le dialogue et la réconciliation nationale. Messahel a relevé l’existence d’indicateurs qui « nous laissent optimistes quant à l’espoir de toutes les parties avec lesquelles nous sommes en contact, de recourir au dialogue national, un dialogue interlibyens et en Libye loin de toute ingérence étrangère», soulignant que le peuple libyen «est en mesure de résoudre ses problèmes à la faveur d’un véritable dialogue loin de toute ingérence». A cet effet, il a rappelé la visite du président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen Faïez Serradj en Algérie qui avait souligné l’importance de cette question, ajoutant que toutes les autres parties libyennes soutiennent l’idée du dialogue qui demeure incontournable, car permettant a-t-il dit, de réaliser la réconciliation nationale, de préserver de préserver l’unité du peuple libyen, sa souveraineté et sa liberté. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait affirmé, pour sa part, que l’Algérie a consenti des efforts et continue de le faire, pour trouver une solution politique qui préserve l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye par le biais d’un dialogue national et d’une réconciliation favorisant la mise en œuvre de l’accord du 17 décembre 2015.