Le Sahara occidental vit sous une occupation marocaine marquée ces derniers temps par l’intensification de la répression et de graves violations des droits fondamentaux du peuple sahraoui, notamment son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. L’ambassadeur Maa El Ainin Lakhal, représentant permanent de la République sahraouie auprès de l’Union africaine, a affirmé, dans une déclaration à l’APS, que le peuple sahraoui demeure fermement attaché à son droit inaliénable à l’autodétermination. Il a noté que, malgré les appels répétés pour l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) afin de surveiller les droits humains, les autorités marocaines persistent à éviter toute responsabilité à cet égard. Selon l’ambassadeur sahraoui, cette situation est aggravée par la complicité internationale, notamment celle de la France, laquelle exacerbe le désarroi du peuple sahraoui qui réclame sans relâche ses droits légitimes. L’expulsion « arbitraire et im médiate » de deux militantes norvégiennes récemment, a-t-il ajouté, constitue un autre épisode dans la stratégie marocaine visant à empêcher toute présence internationale qui pourrait témoigner de la situation des droits humains dans les territoires occupés. Des défenseuses sahraouies des droits humains, telles que Sultana Khaya et Aminatou Haidar, subissent, elles aussi, a-t-il noté, des arrestations arbitraires et des cas de torture. Les rapports d’organisations telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch documentent l’usage de la violence contre les manifestants pacifiques, tandis que la communauté internationale reste faible dans sa réponse à ces violations. Les prisonniers politiques sahraouis, a-t-il souligné, demeurent également au centre des préoccupations, et des campagnes internationales réclament leur libération en dénonçant les mauvais traitements et la torture qu’ils subissent en détention. Parmi les cas emblématiques, figure celui d’Gdeim Izik, a-t-il rappelé, dont l’anniversaire des événements tragiques, le 8 novembre, symbolise la souffrance continue du peuple sahraoui. 84 défenseurs demeurent encore emprisonnés, certains purgeant des peines de réclusion à perpétuité.