Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a affirmé, lundi à Alger, que «les faibles» cas de contamination au nouveau coronavirus enregistrés de temps à autre en milieu scolaire n’exigeaient pas la fermeture de «tous les établissements éducatifs à l’échelle nationale».
Invité de l’émission «Forum de la radio» diffusée sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, accompagné du directeur des services sanitaires au ministère de la Santé, le Pr Lyes Rahal et du directeur de la prévention et porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, le Dr Djamel Fourar, M. Benbouzid a souligné que le ministère de la Santé recevait au quotidien des rapports exhaustifs du ministère de l’Education sur les nouveaux cas de contamination en milieu scolaire». Les cas enregistrés ne sont pas inquiétants et n’exigent pas la fermeture de tous les établissements éducatifs à l’échelle nationale», a-t-il poursuivi. M. Benbouzid a ajouté que les vacances scolaires de par le monde «sont étudiées et les élèves s’étaient suffisamment reposés lors du confinement sanitaire et la fermeture des écoles», soulignant qu’«on ne peut en aucun cas sacrifier l’avenir des élèves tant que la plupart des établissements éducatifs ont adopté un plan rigoureux de prévention, meilleur que celui prévu dans le protocole sanitaire mis en place par le comité spécialisé. Cependant, le Dr Benbouzid n’a pas écarté la fermeture de certains établissements mais uniquement en cas de forte contamination». Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait affirmé, samedi depuis Tipasa, que la fermeture des écoles en raison de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus «n’est pas à l’ordre du jour actuellement». Evoquant la situation épidémiologique en général dans le pays, le Pr Benbouzid a déclaré qu’elle «n’est pas complètement différente du reste du monde. L’Algérie a acquis une expérience de 9 mois pour la gérer et assuré un nombre suffisant de lits, de fournitures médicales et de médicaments disponibles au niveau des établissements hospitaliers, en plus des tests de dépistage du virus disponibles au niveau de plus de 30 laboratoires dans le secteur public et 20 laboratoires dans le secteur privé. En ce qui concerne les mesures à prendre en cas d’augmentation du nombre des personnes contaminées à travers le pays, le ministre a fait savoir que les pouvoirs publics s’y sont déjà préparés, à travers la mobilisation des moyens nécessaires au niveau des établissements hospitaliers notamment les lits et de l’oxygène, en sus de l’installation, le cas échéant, d’hôpitaux de campagne en coordination avec les parties concernées, saluant le rôle du secteur privé, toutes spécialités confondues, dans le soutien du secteur public, en prenant en charge les patients. S’agissant de l’acquisition du vaccin anti-Covid-19, M. Benbouzid a réitéré la disponibilité de l’Etat à l’importer dès la réunion de toutes les conditions requises dans ce vaccin, et après négociation avec les laboratoires qui disposent d’un vaccin «efficace» et recommandé par l’Organisation mondiale de la santé et du groupe «COVAX», auquel l’Algérie a adhéré pour sa sécurisation au profit des citoyens. Concernant les tests, le premier responsable du secteur a indiqué que la technique PCR demeure le seul moyen efficace et fiable pour le dépistage de l’infection au coronavirus, alors que l’utilisation de tests rapides permet seulement de rechercher la présence d’anticorps au coronavirus et ce, après la contamination ou la guérison.