La loi de finances 2017 est donc passée sans aucun problème hormis quelques timides oppositions de chapelles qui ne font pas le poids devant l’écrasante majorité. Sauf qu’une autre majorité, celle des commerçants, n’a pas attendu l’entrée en vigueur de la loi pour augmenter sensiblement leurs marchandises. Inutile de citer les produits soumis à majoration, il faudrait les énumérer tous. Et c’est le smicard qui trinque, lui qui va voir son déjà maigre salaire diminuer drastiquement. C’est l’effet inflation et il se trouve des économistes et autres analystes qui nous assurent qu’on n’a pas d’autre choix que de taxer le gros de la population. Pourtant il existe d’autres niches fiscales non exploitées, celles de ces importateurs qui brassent des sommes colossales et qui échappent aux impôts. Mais cette solution d’augmenter les prix des produits à large consommation, est surtout la résultante d’un manque de vision et d’anticipation. Quand le baril de pétrole caracolait au-dessus des 120 dollars, on s’est endormi sur ses lauriers et un confortable matelas de devises qu’on a cru éternel. C’est en ces moments de prospérité qu’il fallait sérieusement varier l’économie nationale en relançant de manière pragmatique les secteurs censés assurer des revenus perpétuels. Ainsi on a sous-estimé, voire méprisé le Tourisme, le confinant au nombre de lits et à celui des hôtels construits. L’Agriculture a certes bénéficié de quelques plans de développement avec de généreuses enveloppes qui n’ont pas profité à leurs véritables bénéficiaires, les agriculteurs eux-mêmes. L’énergie solaire n’a jamais dépassé le stade de l’intention et personne ne parle plus du fameux plan « Désertec» qui devait faire du sud algérien un véritable eldorado. Aujourd’hui que l’austérité est bien installée, on ressort ces projets des tiroirs. Sauf qu’il n’y plus d’argent pour les accompagner.
Les vieux démons
Les vieux démons sont de retour en France si tant est qu’ils soient partis un jour. Le premier tour des primaires a été l’occasion de révéler les véritables visages de ces candidats foncièrement racistes déguisés en démocrates. Au 21ème siècle bien entamé, on en est encore à louer les vertus civilisatrices de la colonisation qui aurait donc apporté la culture, alors qu’elle ne fut que larmes et désolation. Que ne ferait-on pas pour draguer les voix de l’extrême-droite!