La coopération économique et les questions sécuritaires seront au menu: Le premier ministre français en visite de travail à Alger

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Le Premier ministre français, Berbard Cazeneuve, est attendu mardi à Alger pour une visite de travail de deux jours au cours de laquelle il aura des entretiens avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal autour notamment de la coopération économique et des question sécuritaires à la lumière de la situation qui prévaut dans la région du Sahel, plus particulièrement en Libye. Les deux parties auront également l’opportunité de passer en revue l’état des relations bilatérales, la circulation des personnes et la question de la mémoire. A ce titre, il y a lieu de souligner que l’Algérie et la France ont franchi un nouveau pas sur la voie du renforcement et de la consolidation de leurs relations bilatérales en adoptant une feuille de route à l’issue des travaux de leur premier forum tenu à Paris à l’occasion de la visite officielle effectuée par le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah. Ce Forum résultat de l’accord signé à Alger entre le Conseil de la nation et le Sénat, lors de la visite officielle du président Larcher en Algérie en septembre 2015, a permis de mettre en lumière les convergences d’intérêt et d’analyses qui prévalent entre les deux pays. Ces travaux ont abouti à une feuille de route qui met en perspective le renforcement de la coopération institutionnelle entre les deux parties, un accompagnement du développement de la coopération décentralisée, à même de resserrer les liens entre les collectivités territoriales et la population des deux pays, l’approfondissement du dialogue géopolitique et sur les questions économiques, afin d’atteindre un partenariat économique d’exception fondé à la fois sur des stratégies durables et de co-développement, respectueuses des intérêts de chacun et une nouvelle ambition pour l’espace méditerranéen avec, en particulier, l’approfondissement du dialogue 5+5. Les deux parties ont souligné que la diplomatie parlementaire fait désormais partie intégrante de la relation bilatérale, affirmant qu’elle témoigne de la vitalité de la relation entre les deux pays et du degré de confiance atteint pour aborder l’ensemble des sujets. La coopération algéro-française s’était déjà renforcée par la signature de plusieurs accords de partenariat lors du troisième forum de partenariat entre les deux pays, organisé en marge de la troisième session du Comité intergouvernemental de haut niveau. M. Sellal avait indiqué, à cette occasion, que le dialogue politique algéro-français s’est considérablement consolidé et des avancées notables sont enregistrées dans de nombreux domaines », appelant les opérateurs économiques français à investir davantage en Algérie en affirmant que le gouvernement algérien était disposé à accorder toutes les facilitations nécessaires. Dans ce cadre, le gouvernement algérien est disposé à faciliter les investissements dans le marché algérien, avait souligné le Premier ministre, tout en assurant que des mesures concrètes étaient prises pour encourager l’investissement et le partenariat et améliorer le climat des affaires. Il avait estimé que le niveau actuel des échanges entre les deux pays présente un formidable potentiel humain et matériel qui laisse entrevoir des perspectives très prometteuses pour la coopération et la relation économique bilatérale. Selon les données officielles, les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France avaient totalisé 10,3 milliards de dollars en 2015. La France est le deuxième fournisseur de l’Algérie et son troisième client. Pour le Premier ministre, le modèle entrepreneurial français correspond aux besoins de l’économie nationale notamment pour bâtir des projets rentables et mutuellement bénéfiques.M. Sellal avait souligné aussi la nécessité de l’implication des opérateurs économiques pour le renforcement du partenariat stratégique entre l’Algérie et la France. De son côté, le Premier ministre français avait exprimé la volonté de son pays d’appuyer l’Algérie dans sa démarche de diversification économique, tout en insistant sur les potentialités d’un partenariat bilatéral dans des secteurs stratégiques comme la santé, l’agroalimentaire ou les transports. Il avait aussi relevé « l’amitié indestructible » liant l’Algérie et la France et s’est dit « convaincu » que ce qui a été initié par les deux présidents « est durable surmontant tous les petits problèmes que parfois on veut nous créer ».