La chronique sportive: La formation toujours en rade

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A la veille d’une élection d’une nouvelle direction de la FAF, il convient de s’interroger sur les efforts consentis pour encourager le « produit local». L’entraineur de l’équipe nationale A’, a lors de l’émission «Football magazine», été questionné sur le désintérêt manifeste qu’il porte à un club qui est en train de faire sensation, le Paradou AC en l’occurrence, a eu cette réponse déroutante « je n’ai pas le temps»! traduit clairement, cela signifie qu’il n’a pas le temps de faire son travail, tout simplement, ce qui relève de l’absurde. Mais alors où puise-t-il ses éléments? Là aussi la réponse nous laisse cois puisque M. Korichi affirme travailler avec les joueurs qui étaient déjà en place. A quoi bon se fatiguer à chercher des footballeurs de talent puisque ceux-ci existent déjà sur place? Comme quoi les jeunes talents qui se tuent à la tâche dans l’espoir d’être remarqués peuvent se rhabiller et mettre leurs illusions en berne. La question consiste de savoir si les responsables du football national se sont un jour déplacés dans un stade algérien pour voir évoluer des joueurs locaux afin d’en sélectionner quelques-uns? Le Paradou, seul club à posséder une académie digne de ce nom, a toujours été marginalisé malgré ses prouesses dont celle, entre autres, d’exporter des joueurs. Mais cette configuration n’entre pas dans la feuille de route des instances dont les responsables sont prompts à sauter dans le premier avion pour aller solliciter un joueur de filiation algérienne qui fait sensation dans l’hexagone. Alors que des footballeurs censés représenter dignement le pays se trouvent à un quart d’heure de route de Dély Brahim! Mais de là à affirmer qu’on n’a pas le temps de superviser les joueurs locaux, c’est à se demander pourquoi ces techniciens sont missionnés? Ce détachement, cette indifférence (nous n’osons employer un autre mot) est nuisible pour notre football et risque même de lui être fatal. En réalité, l’abondance de moyens mis à la disposition des instances et la large disponibilité des ressources financières ont fait perdre aux gérants de la discipline tout discernement : à quoi bon aller dans les stades prospecter les joueurs locaux quand les expatriés sont « prêts-à-jouer» moyennant de fortes primes. Alors tant que les devises sont là, on paye. Jusqu’au jour où la facture se révélera vraiment salée.