Le peuple algérien qui a vécu dans sa chair et dans son âme les affres d’une grande fitna, qui s’est abattue sur l’Algérie durant la décennie des années 1990, avait dit son dernier mot un certain 29 septembre de l’année 2005 et a décidé de tourner définitivement cette page douloureuse de l’histoire du pays.
Grâce à la politique initiée par le Président Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie a renoué avec la paix et la stabilité après une période sanglante qui a failli mettre en péril l’existence même de l’Etat. Aujourd’hui, et après douze ans du plébiscite de cette charte, l’Algérie tente, malgré les conséquences d’une crise économique devenue de plus en plus compliquée, d’avancer et de progresser sur la voie du développement à travers la mise en œuvre du programme du président de la République que la gouvernement est chargé d’appliquer sur le terrain. L’Algérie, faut-il le rappeler, a survécu à cette dramatique épreuve grâce à la résistance farouche de son peuple et à son abnégation, qui lui ont coûté un terrible et lourd tribut de sang consenti pour la survie de la patrie, mais aussi grâce au patriotisme et aux sacrifices des unités de l’Armée nationale populaire, des forces de sécurité et de l’ensemble des patriotes qui ont su patiemment et avec détermination organiser la résistance de la nation face à cette agression criminelle inhumaine. Récemment, le Premier ministre Ahmed Ouyahia n’a pas manqué de réaffirmer l’attachement du gouvernement à l’application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale tant elle a permis un retour de la paix et de la sécurité à travers le pays. Il a soutenu qu’il n’y a aujourd’hui « aucun doute quant à la réussite de cette démarche, même si au début, certaines appréhensions ont été exprimées au sein de la société avant qu’elles ne soient dissipées suite au retour de la paix et de la sécurité à travers le pays». Ouyahia a fait remarquer que l’expérience algérienne en matière de réconciliation nationale suscite l’intérêt de plusieurs pays et organisations internationales qui veulent s’en inspirer. A cette occasion, le Premier ministre a lancé un appel aux égarés pour retourner au sein de leur peuple et leurs familles, ajoutant qu’au cas où ils refuseraient la main tendue, «l’Etat les éliminera par la force ou ils seront jugés et condamnés sévèrement par la force de la loi». Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noreddine Bedoui, avait appelé les Algériens à la nécessité de préserver les valeurs de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, étant le plus grand acquis réalisé par l’Algérie après l’indépendance.
Bedoui a estimé nécessaire de préserver ces valeurs car l’Algérie, a-t-il dit, évolue dans un environnement régional instable. Après avoir rendu hommage aux éléments de l’ANP pour les efforts consentis afin de préserver la sécurité et la stabilité du pays, le ministre a indiqué que le retour de la sécurité et de la stabilité à la faveur de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, a permis à l’Algérie de connaître une dynamique de développement et d’accomplir de grandes réalisations dans plusieurs domaines au profit du citoyen à travers toutes les régions du pays. Dans le même contexte, le ministre a appelé les nouvelles générations à la nécessité de poursuivre la dynamique de développement fondée sur les valeurs de paix et de réconciliation nationale. Pour rappel, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait renouvelé son appel aux égarés qui voudront se ressaisir et abandonner la voie du crime, pour bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans le même sens, le président de la République a salué le courage, la bravoure et l’abnégation des éléments de l’ANP et des services de sécurité qui poursuivent au quotidien la lutte contre le terrorisme et veillent à la protection des personnes et des biens. Le président de la République avait affirmé également que les choix du peuple consignés dans la loi portant la concorde civile et la charte pour la paix et la réconciliation nationale seront intégralement respectés et préservés «sans concession aucune». Le chef de l’Etat avait appelé le peuple algérien à «préserver la réconciliation nationale de toute altération, de toute exploitation politicienne et de toute surenchère, au service de notre unité nationale et de la stabilité de l’Algérie», ajoutant que «c’est grâce à cette unité et à cette stabilité nationale que nous poursuivrons ensemble, avec l’aide de Dieu, la modernisation de nos institutions démocratiques, la construction d’une économie plus forte, libérée de la dépendance des seuls hydrocarbures, ainsi que toutes les réformes et engagements autour desquels vous m’avez renouvelé votre confiance l’année dernière». Évoquant les acquis enregistrés à la faveur de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, le président de la République avait relevé que «tout ce qui a pu être accompli à l’ombre de la concorde civile, de la paix et de la réconciliation nationale, constitue une somme d’acquis sur lesquels nous pouvons continuer à bâtir davantage et à avancer plus loin encore».