La chancelière allemande, Angela Merkel, est attendue, aujourd’hui, à Alger, pour une visite officielle, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Au cours de cette visite, la chancelière allemande sera reçue en audience par le chef de l’Etat et aura des entretiens avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Les deux parties auront l’opportunité de procéder à une évaluation de la coopération bilatérale et échanger leurs points de vue sur plusieurs questions d’intérêt commun comme l’immigration clandestine et la lutte contre le terrorisme. La coopération entre les deux pays s’est distinguée, ces dernières années, notamment, par un échange régulier de visites de haut niveau entre les deux pays et une coopération marquée également par la création d’une commission économique mixte algéro-allemande en décembre 2010, dont la première session s’est tenue en 2011 à Berlin. En 2014, le groupe parlementaire d’amitié algéro-allemand a été installé à Alger afin de coordonner les positions des deux pays sur les grands dossiers d’intérêt commun.
Durant la même année, un mécanisme de consultation de haut niveau avait été mis en place entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays pour consolider le dialogue politique entre l’Algérie et l’Allemagne. A cet titre, les partenaires allemands ont été invités à saisir les opportunités qu’offre l’économie algérienne, exprimant l’espoir de voir les relations entre les deux pays se hisser au rang d’un partenariat fort et contribuer à l’investissement productif et à la création de richesses et de postes d’emploi, au transfert de technologie et à la promotion de la formation professionnelle. Le forum économique algéro-allemand constitue une preuve de plus qui témoigne du grand intérêt accordé par les deux parties au développement et à l’élargissement des opportunités de partenariat et d’investissement. Les accords conclus entre les deux pays sont susceptibles d’ouvrir la voie à une coopération fructueuse, avait-on soutenu, soulignant que les mécanismes communs de coopé- ration et de concertation dont disposent les deux parties et qui se réunissent régulièrement autour de questions politiques, sécuritaires et économiques confortent davantage cet optimisme. Parallèlement, d’importants contrats de partenariat dans la fabrication de la pièce détachée automobile avec Mercedes en particulier, dans les domaines de l’hydraulique et du développement de l’agriculture dans le Grand Sud ont été signés entre des entreprises algériennes et allemandes.
Des opportunités d’investissement dans les secteurs de la Mécanique, la sous-traitance automobile, l’Electronique, l’Electrique, l’Agro-industrie, le Transport maritime et ferroviaire, la Construction navale, l’Energie renouvelable, la Pétrochimie et la Chimie industrielle ont été également examinées. De son côté, la vice-présidente de la chambre algéro-allemande de commerce a mis l’accent dernièrement sur l’amélioration notable du climat d’affaires en Algérie, à la faveur de la sécurité et de la stabilité sociale. Intervenant lors d’une journée d’étude sur les opportunités d’investissement, tenue à la chambre de commerce et d’industrie, la vice-présidente de la chambre algéro-allemande de commerce a affirmé que l’emplacement stratégique de l’Algérie permettait un «décollage global» de l’investissement dans tous les domaines, au regard du climat de sécurité et de stabilité qui y pré- vaut. Elle a, dans ce contexte, indiqué que les possibilités d’investissement en Afrique du Nord peuvent se développer sur la base d’une équation gagnant-gagnant, présentant à cette occasion la stratégie allemande pour participer au développement économique de l’Algérie, basée, notamment sur le recours à l’expérience et aux connaissances allemandes dans divers secteurs. Elle a également affiché les perspectives du partenariat algéroallemand avant de mettre en exergue les activités de plusieurs investisseurs allemands dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire, la production et le stockage des fourrages, l’énergie photovoltaïque et du recyclage. Les investisseurs algériens ont, quant à eux, insisté sur la nécessité de travailler avec leurs homologues allemands dans divers domaines. En novembre 2015, Sétif avait abrité la seconde édition du forum algéro-allemand, où une vingtaine de firmes germaniques se sont déplacées à Constantine et Annaba pour examiner des opportunités de partenariat avec des opérateurs locaux.
Cette évolution est le résultat de la volonté des deux pays à se rapprocher davantage, notamment avec la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à Berlin en décembre 2010 et celle effectuée par l’ancien président fédéral, Horst Kohler, en novembre 2007 à Alger, ainsi que la visite en Algérie de la chancelière allemande, Angela Merkel, en juillet 2008, et aussi la récente visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Berlin en janvier 2016. Les deux parties ont également discuté de la mise en place d’un mécanisme de suivi des relations économiques et industrielles entre l’Algérie et l’Allemagne pour donner une impulsion aux investissements productifs en vue d’accompagner les entreprises des deux pays dans la mise en œuvre de leurs projets.