En procédant hier à l’installation d’une commission consultative, le coordinateur de l’instance de dialogue et de médiation, Karim Younes, a tenu à réaffirmer l’attachement de l’instance aux mesures d’apaisement pour la réussite du dialogue politique.
Karim Younes a réfuté les accusations selon lesquelles il est en train d’appliquer une feuille de route fixée par la présidence de la République, assurant que l’instance a ouvert le dialoguer pour écouter tous les acteurs politiques et les membres dynamiques du hirak et de la société civile et prendre en considération toutes leurs propositions pendant les différents ronds du dialogue pour aller vers l’organisation de la présidentielle dans une démarche consensuelle. Karim Younes avait déclaré la semaine passée que les personnalités composant le panel ont fait savoir que leur participation à cet effort collectif pour sortir de cette crise découlait de leur engagement devant la nation et au peuple, soulignant que le dialogue national était le seul moyen à même de garantir une issue pacifique à la hauteur des aspirations des Algériens. Il avait indiqué dans ce sens, que « nous insistons, en tant que commission, sur le fait que ce dialogue doit intervenir en réponse aux revendications légitimes du peuple, sorti manifester pour revendiquer une Algérie démocratique et nouvelle. Ces personnalités ont tenu à souligner qu’elles n’étaient pas représentantes du hirak populaire, ni ses porte-parole, affirmant avoir accepté cette mission en toute liberté.
L’Instance confirme ainsi son rôle de médiateur pour rapprocher les vues des différents acteurs lors de la conférence nationale, notamment en ce qui a trait à la loi organique portant régime électoral et la loi portant création d’une autorité nationale indépendante chargée de l’organisation de la Présidentielle.
L’Instance avait souligné auparavant que toutes les plateformes et propositions présentées dans le cadre d’efforts visant le règlement de la crise politique que traverse le pays constitueront « des feuilles de route principales » dans l’élaboration de la mouture à soumettre à la Conférence nationale prévue au terme des rounds de dialogue. Elle a précisé que toutes ces plateformes et propositions constitueront des feuilles de route principales qui serviront de référence à l’Instance dans l’élaboration de la mouture qu’elle soumettra, après consultations des acteurs de la société civile, à la Conférence nationale prévue au terme des rounds de dialogue. Lors de cette réunion, il a été procédé à l’installation de comités de travail et à la définition de leurs missions et membres, en sus de la création d’un comité de sages regroupant toutes les personnalités et experts ayant accepté d’adhérer à cette Instance, et ce en tant que commission consultative, sollicitée par l’Instance et ses différents comités dans l’accomplissement de leurs missions.
L’Instance a décidé d’entamer dans l’immédiat l’organisation de rounds de dialogue avec tous les acteurs de la scène politique, de la société civile et des personnalités nationales, annonçant sa pleine disponibilité à accueillir les propositions des acteurs du hirak populaire au niveau de toutes les wilayas
L’Instance confirme ainsi son rôle de médiateur pour rapprocher les vues des différents acteurs lors de la conférence nationale, notamment en ce qui a trait à la loi organique portant régime électoral et la loi portant création d’une autorité nationale indépendante chargée de l’organisation de la Présidentielle. L’Instance a décidé d’entamer dans l’immédiat l’organisation de rounds de dialogue avec tous les acteurs de la scène politique, de la société civile et des personnalités nationales, annonçant sa pleine disponibilité à accueillir les propositions des acteurs du hirak populaire au niveau de toutes les wilayas. L’Instance avait affirmé récemment que les mesures qu’il avait annoncées, seront prises en compte dans les recommandations du dialogue, soulignant que l’intérêt du pays « passe avant tout ». Elle avait également salué les personnalités nationales qui ont répondu favorablement à l’appel « dans cette conjoncture difficile, par conviction et sens de responsabilité », précisant que les noms de ces personnalités seront annoncés ultérieurement. Lors de son dernier discours à la nation, le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah avait lancé un nouvel appel pour « un dialogue national inclusif » sur la prochaine échéance présidentielle, assurant que l’Etat, y compris l’institution militaire, ne sera « pas partie prenante à ce dialogue ». M. Bensalah les a invités, ainsi, à participer à ce dialogue destiné à « débattre de toutes les préoccupations portant sur la prochaine échéance présidentielle » afin qu’ils apportent « leur contribution à l’organisation du scrutin dans un climat d’entente et de sérénité ». Jugeant ce dialogue « plus que nécessaire », le chef de l’Etat a estimé qu’il constitue également « la meilleure voie pour parvenir aux formules consensuelles nécessaires sur l’ensemble des questions en rapport avec l’élection présidentielle. « Ce dialogue est urgent, parce que le pays doit recouvrer au plus vite sa normalité politique et institutionnelle, qui le mettrait en position de faire face aux incertitudes économiques et sociales et aux menaces qui pèsent sur notre sécurité nationale du fait d’un environnement extérieur particulièrement complexe », a-t-il soutenu. M. Bensalah a invité, à ce titre, toutes les parties à « mettre de côté les calculs marginaux et les exigences irréalistes », soulignant que celles-ci « sont de nature à prolonger la situation actuelle et d’entrainer notre pays dans une situation de vide constitutionnel, source d’incertitude et d’instabilité. Détaillant sa nouvelle offre politique, le chef de l’Etat a affirmé que le processus de dialogue qui sera lancé incessamment, « sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale ».
Bensalah a assuré, à ce propos, que « les participants au dialogue auront la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l’ensemble des aspects législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, y compris le déroulement du calendrier électoral, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision ».
Il s’est engagé, à cet égard, à ce que l’Etat dans toutes ses composantes, y compris l’institution militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus ». L’Etat, a-t-il poursuivi, « se contentera de mettre tous les moyens matériels et logistiques à la disposition du Panel de personnalités, qui décidera lui-même des modalités de son fonctionnement ». M. Bensalah a assuré, à ce propos, que « les participants au dialogue auront la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l’ensemble des aspects législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, y compris le déroulement du calendrier électoral, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision ». Il a insisté, dans ce contexte, sur le fait que le dialogue « devra nécessairement se concentrer sur l’unique objectif stratégique que constitue l’organisation de l’élection », qui « devrait se tenir à une date la plus rapprochée possible » et se dérouler « dans le cadre de la Constitution qui impose la préservation de l’Etat, respect des Institutions et la prévalence de l’intérêt supérieur de la Nation ». Le dialogue devrait, en outre, axer ses discussions sur « l’organe ou l’autorité électorale indépendante à mettre en place » et qui « aura pour mandat d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes ». « Il s’agira de débattre et d’arrêter la configuration de cette entité et de fixer ses missions et attributions, son mode d’organisation et de fonctionnement ainsi que sa composante, y compris, éventuellement, les personnalités consensuelles devant la diriger », a-t-il détaillé. Pour le chef de l’Etat, cette entité qui va se substituer à l’administration publique « sera appelée à intervenir sur tout le territoire national et aura, en conséquence, des démembrements au niveau des wilayas, des communes et des circonscriptions électorales de notre communauté à l’étranger ».
T. Benslimane






