À l’occasion de la Journée nationale du Savoir, célébrée ce mercredi 16 avril en hommage à Cheikh Abdelhamid Ben Badis, l’Algérie met à l’honneur les avancées réalisées dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur, à la lumière des réformes engagées pour moderniser le système éducatif et promouvoir la recherche scientifique.
Le symbole de la renaissance algérienne, disparu un 16 avril 1940, reste plus que jamais une source d’inspiration. À travers cette commémoration, l’Algérie réaffirme son attachement à la science et à la connaissance comme fondements de son développement, en mettant en avant les acquis concrets enregistrés ces dernières années.
Un statut « historique » pour les enseignants
Parmi les réformes majeures, figure la promulgation du nouveau statut des corps de l’Éducation nationale, salué comme un texte « historique » par les professionnels du secteur. Cette mesure s’inscrit dans les engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour valoriser le rôle de l’enseignant, qualifié de « gardien de la conscience nationale ». Toujours dans cette optique, le chef de l’État a décidé de réduire de trois ans l’âge de départ à la retraite pour les enseignants de tous les cycles, et d’intégrer plus de 82.000 enseignants contractuels dans les postes permanents. Ces mesures visent à renforcer la stabilité socioprofessionnelle dans un secteur qualifié de stratégique.
Un soutien accru à la réussite des élèves et étudiants
L’État continue à investir dans les moyens d’accompagnement destinés aux élèves et étudiants, notamment par la généralisation des services de restauration, de transport et de santé scolaire. Par ailleurs, une commission nationale œuvre actuellement à l’amélioration de la qualité de l’enseignement, en parallèle avec l’expérience des écoles pilotes dotées de tablettes électroniques. L’objectif fixé est d’équiper 50 % des écoles primaires d’ici fin 2025.
L’université au cœur de l’innovation
Le secteur de l’enseignement supérieur a également connu des avancées majeures. Outre l’augmentation récente du montant de la bourse universitaire, plusieurs textes ont été adoptés pour encourager la recherche scientifique, la création de start-up et la promotion des sciences et technologies. En 2024, les établissements universitaires ont contribué à la création de 130 start-up, 150 micro-entreprises et plus de 900 projets éligibles au financement. Parallèlement, 2.800 demandes de brevets ont été déposées, traduisant un dynamisme inédit du monde académique. Un système de qualité, fondé sur les normes internationales de gouvernance et d’excellence, est en cours de consolidation, avec la création de nouveaux pôles universitaires, d’écoles supérieures et de centres de recherche spécialisés.
Fidélité à l’héritage de Ben Badis
Ce renouveau éducatif et scientifique s’inscrit dans la continuité de l’œuvre fondatrice de Cheikh Abdelhamid Ben Badis, pionnier du réformisme et artisan du réveil identitaire face à la politique coloniale d’effacement. En fondant en 1931 l’Association des Oulémas musulmans algériens, aux côtés de Cheikh Bachir El Ibrahimi, il a défendu une vision d’émancipation par le savoir. La Journée du Savoir, instaurée à la date de son décès, demeure un repère symbolique dans l’histoire nationale. Elle célèbre non seulement les figures savantes du passé, mais aussi les générations actuelles qui œuvrent à bâtir une Algérie forte de ses compétences et de ses intelligences.
Fouad R
