JMMC: Ouyahia réitère l’attachement de l’Algérie au droit des pays producteurs de  matières premières à en tirer un « juste prix »

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Photo L'Echo d'Algérie@

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a réitéré, à Alger, l’attachement de l’Algérie au droit des pays producteurs  de matières premières à en tirer un « juste prix » au service de leur  développement respectif.

Intervenant lors de la cérémonie d’hommage rendu par l’Opep au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en marge de la réunion du Comité  ministériel conjoint de suivi de l’Accord de réduction de la production  pétrolière des pays Opep et non-Opep (JMMC), M. Ouyahia a soutenu que ce  droit avait été, des années durant, au centre de batailles auxquelles  l’Algérie a pris part « activement » au sein des Nations Unies, au niveau de  l’Opep ainsi que sur son propre sol à travers la nationalisation des  hydrocarbures en 1971. Relevant que l’environnement international a, certes, évolué depuis lors,  le Premier ministre a fait valoir, cependant, que les mêmes enjeux  demeurent pour les pays producteurs de matières premières.

Il a, à ce titre, souligné que les prix des hydrocarbures connaissaient  toujours, cycliquement, de « graves bouleversements » aux conséquences  financières, économiques et sociales « très douloureuses » pour les pays  producteurs. C’est pourquoi l’Algérie, qui a pris une « part active » à la « mobilisation  solidaire » des pays producteurs de pétrole, membres et non membres de  l’Opep, « se félicite de voir cette dynamique donner des résultats », a-t-il  enchaîné. « Nous saluons donc les délibérations de votre Comité ministériel conjoint  de suivi Opep et non Opep et nous espérons que vos conclusions  contribueront à garantir de manière stable et durable un juste prix pour le  baril de pétrole sur le marché international », a-t-il avancé.

Par ailleurs, M. Ouyahia a tenu à exprimer au nom du peuple algérien et de  son gouvernement, sa profonde reconnaissance pour la distinction décernée  par l’Opep au Président Bouteflika « qui vous en remercie ». « C’est là une distinction bien méritée à l’endroit de l’un des militants  les plus actifs de la cause des pays du Sud producteurs de matières  premières et, singulièrement, de la défense des droits des pays producteurs  d’hydrocarbures », a-t-il souligné. Il a, à ce titre rappelé qu’en septembre 1973, M. Bouteflika, alors  ministre des Affaires étrangères, avait marqué de son empreinte les  résultats du Sommet des Pays Non Alignés tenu à Alger et qui avait  introduit à l’agenda de ce Mouvement émancipateur, la question du  développement économique des pays du Sud, comme « complément indispensable »  à leurs indépendances restaurées.

M. Ouyahia a également rappelé qu’en 1974, M. Bouteflika, alors président  de l’Assemblée Générale des Nations Unies, avait convoqué une session  extraordinaire de ce forum mondial pour débattre de la revendication des  pays producteurs de matières premières pour un développement international  « plus juste ». Aussi, en mars 1975, a-t-il poursuivi, M. Bouteflika avait pris une « part  décisive » à la préparation et au succès du 1er Sommet des pays membres de  l’Opep, une conférence qui a, selon lui, « pesé d’un poids déterminant, dans  le rôle et la place de cette organisation sur la scène mondiale. »

En 1999, l’Algérie, a ajouté le Premier ministre, avait aussi pris une  « part décisive » à la première collaboration entre pays Opep et non Opep,  pour le redressement des prix du baril de pétrole, après leur recul  dramatique qui a duré plus d’une année. En 2008, c’est sous l’égide du Président Bouteflika que la réunion  ministérielle de l’Opep à Oran avait amorcé le redressement des prix des  hydrocarbures qui ont été malmenés à la suite de la crise financière  mondiale, a-t-il ajouté. En 2015, de nouveau, c’est le Président Bouteflika qui avait dépêché ses  émissaires à tous les dirigeants des pays producteurs de pétrole Opep et non Opep, pour provoquer une réaction « solidaire » face à la grave chute des  prix des hydrocarbures entamée en juin 2014.  A ce propos, M. Ouyahia a relevé que « cet effort algérien a été patient et  persévérant, mais il a donné des résultats concrets ».