La sélection algérienne de judo, composée de deux messieurs et une dame, nourrit de grandes ambitions pour sa participation aux Jeux olympiques de Paris, où elle espère y faire bonne figure et aussi bien que lors des olympiades chinoises de 2008 à Pékin, qui lui ont permis de réussir le plus grand exploit de son histoire, avec l’argent d’Ammar Benikhlef et la bronze de Soraya Haddad.
L’exploit de 2008 n’a jamais été réédité depuis, malgré la succession de plusieurs générations de judokas doués, aussi bien chez les messieurs que chez les dames. Mais lors de la 33e édition des JO à Paris, et forte d’une nouvelle génération de jeunes prodiges comme Belkadi Amina (-63 kg), Mohamed El Mehdi Lili (+100 kg) et surtout Dris Messaoud (-73 kg), la sélection nationale s’est remise à voir grand, visant carrément un podium olympique. « Nos judokas se sont préparés dans d’excellentes conditions depuis trois ans. Dris Messaoud et Belkadi Amina ont décroché leur qualification haut la main, en se hissant parmi les 18 meilleurs de leurs catégories au ranking olympique. Cette performance leur a donné plus de détermination pour vi vre pleinement leur rêve et espérer monter sur le podium à Paris », a déclaré à l’APS le président de la fédération algérienne, Yacine Sillini. Néanmoins, le premier adversaire des judokas algériens sera le tirage au sort que tous les athlètes espèrent qu’il soit « favorable », car il peut les aider considérablement à atteindre les premières loges ou plus au moins les repêchages, synonyme d’une possible médaille de bronze olympique, qui est déjà un titre qui a sa saveur. « Eviter les plus forts de la catégorie dès le premier tour signifie beaucoup de choses pour les judokas et les boostent moralement. Dans les sports de combat, les athlètes y compris les favoris pour les titres attendent avec impatience le résultat du tirage au sort pour avoir une idée sur leurs adversaires et à quel tour. Ils espèrent que le tirage leur soit favorable, car il pourrait constituer un plus dans leur parcours dans le tournoi », a expliqué un technicien. En effet, pour beaucoup, ces olympiades parisiennes « devraient être les bonnes » pour renouer avec le succès, et raviver cette flamme qui avait réchauffé tant de cœurs à Pékin. Pour apporter les derniers réglages à leur préparation avant d’entrer en lice dans le JO, les trois judokas algériens ont effectué un stage bloqué à Valence (Espagne), avant d’enchaîner par un deuxième, qui se poursuit actuellement à Paris. Les épreuves de judo comptent parmi les premières à se dérouler aux prochaines olympiades, puisqu’elles débuteront dans la matinée du 29 juillet, et se poursuivront jusqu’au 2 août. Selon les organisateurs, 378 judokas (192 messieurs et 186 dames), représentant 122 pays des cinq continents ont confirmé leur participation à cet évènement. Avec 14 judokas engagés (7 messieurs et 7 dames), la France et le Japon seront les mieux représentés, devant l’Italie (13) et l’Ouzbékistan (12), au moment où certains pays comme Maurice, le Liban, le Kenya et Malte n’ont engagé qu’un seul athlète. L’Algérie participe à ces olympiades parisiennes (26 juillet – 11 août) avec un total de 46 athlètes, engagés dans 15 disciplines différentes. (APS)