Le gouvernement italien a autorisé ces migrants à débarquer après l’engagement de cinq pays de l’Union européenne (la France, l’Espagne, le Portugal, Malte et l’Allemagne) de recevoir chacun 50 personnes.
Les 450 migrants qui se trouvaient à bord de deux navires militaires dans les eaux italiennes ont tous débarqué en Sicile, a déclaré lundi 16 juillet le maire de Pozzallo, la ville où ils ont été accueillis. « Le terrible voyage des migrants qui se trouvaient depuis des jours sur deux navires face au port de Pozzallo s’est achevé dans la nuit avec leur débarquement », a ajouté Roberto Ammatuma, cité par l’agence AGI. Le gouvernement italien a autorisé ces migrants à débarquer après l’engagement de cinq pays de l’Union européenne (la France, l’Espagne, le Portugal, Malte et l’Allemagne) d’accueillir chacun 50 personnes. L’Italie se plaint depuis des années du manque de solidarité des autres pays de l’UE dans la gestion du problème migratoire, estimant avoir été abandonnée face à l’arrivée de centaines de milliers de réfugiés débarquant sur ses côtes. Rome avait tenté vendredi de convaincre Malte de prendre en charge ces 450 migrants, secourus à bord d’une embarcation en bois. Malte avait répondu que l’embarcation était bien plus proche de l’île italienne de Lampedusa que de son propre territoire, soulignant que les migrants ne voulaient pas d’aide maltaise mais souhaitaient poursuivre leur route vers l’Italie.
Deux jours d’attente
Les deux navires militaires ayant secouru ces réfugiés sont restés à proximité des côtes siciliennes depuis samedi matin, dans l’attente d’une solution définitive. Les malades, les femmes et les enfants ont été autorisés à débarquer en plusieurs tranches, durant le week-end. Les autorités italiennes ont enfin permis aux hommes de descendre à terre, tard dimanche soir. « Aujourd’hui, pour la première fois, nous pouvons dire que les migrants ont débarqué en Europe », a commenté avec satisfaction la présidence du Conseil des ministres, lundi. « Les migrants recevront toute l’assistance nécessaire dans l’attente d’être répartis dans les autres pays européens » qui ont accepté de les accueillir, a ajouté le gouvernement italien.
