Les forces de sécurité kurde quadrillaient mercredi massivement la ville de Souleimaniyeh après deux jours d’émeutes dans la province qui ont fait au moins cinq morts et près de 200 blessés, ont rapporté des médias. De nombreux magasins étaient fermés près de la place du Sérail, au centre-ville, où se sont rassemblés ces deux derniers jours des milliers de manifestants. Selon des protestataires, les forces de sécurité ont procédé à des arrestations de personnes soupçonnées d’être derrière les manifestations. A Rania, dans la région de Raparine, à 130 km au nord de Souleimaniyeh, où la veille il y a eu cinq morts et plus de 70 blessés, des manifestants se sont rassemblés mercredi matin, malgré la présence massive des forces de l’ordre, et ont jeté des pierres sur le siège du parti Goran, ont indiqué des témoins. Mardi, les manifestants ont incendié les sièges de l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK), du Parti Démocratique du Kurdistan (PDK), de l’Union Islamique et pris le contrôle de la mairie. Des forces de sécurité étaient également déployées dans d’autres localités de la province de Souleimaniyeh. Le Premier ministre Nechervan Barzani, qui se trouve en Allemagne, a déclaré mardi soir à la presse que la région (autonome kurde) traversait « une période difficile, mais la violence est inacceptable », affirmant soutenir les manifestations « pacifiques ».