Irak: Le Premier ministre irakien indemne après une «tentative d’assassinat» au drone

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Le Premier ministre irakien Moustafa Al Kazimi est sorti «indemne» d’une «tentative d’assassinat ratée» commise dans la nuit de samedi à dimanche au moyen d’un «drone piégé» qui a visé sa résidence dans la Zone verte à Baghdad, a indiqué son bureau.

Cette attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat et on ignorait si elle avait fait des blessés, ainsi que l’étendue des dégâts matériels. «Je vais bien, Dieu soit loué, et j’appelle au calme et à la retenue de la part de tous pour le bien de l’Irak», a écrit M. Kazimi sur Twitter. Selon son bureau, cette «tentative d’assassinat ratée» a été perpétrée au moyen d’«un drone piégé qui a tenté de viser» sa résidence. Après l’attaque, les forces de sécurité ont été déployées en nombre à l’intérieur de la Zone verte et aux abords, selon une source sécuritaire. M. Kazimi est au pouvoir depuis mai 2020.

Forte condamnation de la tentative d’assassinat du Premier ministre irakien De nombreux pays et organisations ont condamné la tentative d’assassinat ayant visé dans la nuit de samedi à dimanche le Premier ministre irakien, Moustafa Al Kazimi, appelant les Irakiens à s’unir pour préserver la stabilité du pays. Au pouvoir depuis mai 2020, Moustafa Al Kazimi est sorti «indemne» d’une «tentative d’assassinat ratée» commise au moyen d’un «drone piégé» qui a visé sa résidence dans la Zone verte à Baghdad. Pour le président irakien, Barham Saleh, cette tentative d’assassinat est «un dépassement dangereux et un crime odieux». «Nous nous accepterons pas que l’Irak plonge dans le chaos et le désordre», a-t-il déclaré. Quant au chef du mouvement sadriste Muqtada Al Sadr, il a déclaré que cet acte «terroriste» vise la sécurité et la stabilité du peuple irakien, et vise également à le renvoyer à «un état de chaos pour que les forces non étatiques les contrôlent». Al Sadr a appelé l’armée et les forces de sécurité irakiennes à «prendre les choses en main jusqu’à ce que l’Irak se rétablisse et revienne fort». A son tour, l’ancien Premier ministre Haider Al Abadi a dit : «Je condamne l’attaque suspecte qui a visé Al Kazemi, et j’appelle à la prudence». Il a poursuivi : «La vigilance et la retenue sont une nécessité, et le dialogue, la compréhension et la solidarité sont devenus des enjeux existentiels pour l’Etat». De son côté, le général Yahia Rassoul, porte-parole du chef d’état-major irakien, a affirmé qu’«une enquête avait été ouverte pour connaître le point de départ du drone piégé», notant que les services de sécurité et de renseignement s’étaient emparés du dossier. La prise pour cible du chef de l’Exécutif irakien a été également condamné au niveau régional. Le président libanais, Michel Aoun, a considéré que cette tentative ne vise pas seulement la personne du Premier ministre irakien, mais vise également «la stabilité et la sécurité en Irak, ainsi que les efforts déployés pour renforcer l’unité nationale, revitaliser l’économie nationale et la vie prospère du peuple irakien frère». De son côté, le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi, qui a à son tour condamné les faits, a appelé les parties irakiennes à «se calmer et à se donner la main afin de préserver la stabilité de l’Etat». Quant au secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheït, il a condamné dans les termes les plus forts la tentative «ignoble» de cibler Al Kazemi, appelant à «la nécessité pour l’Etat irakien de s’attaquer de manière décisive aux armes incontrôlées et aux groupes hors-la-loi».