Le chanteur kabyle Brahim Tayeb a présenté avant-hier, son nouvel album intitulé Sighed itran-ik (illuminez vos étoiles», lors d’une conférence de presse animée à l’invitation de la librairie Chaïb Dzaïr de l’ANEP.
Après le grand succès qu’a connu la chanson Intas (dites-lui), cette fois-ci, le chanteur-poète propose à ses fans six chansons traitant de différentes thématiques. Fidèle à son style musical, Braim a opté pour l’acoustique pour réussir ce travail fruit d’une longue année de recherche.
Ce nouvel album comprend deux duos. Entre autres, on trouve la chanson Afennan, où le chanteur rend hommage à l’une des figures de la chanson kabyle, le défunt Cherif Kheddam. Un duo avec Fella qui revisite une des œuvres de ce grand compositeur. L’autre duo est avec la chanteuse Hassiba Amrouche pour réussir le titre que porte cet album Sighed itran-ik. Quant aux thématiques traitées, il s’agit des sujets inspirés de la réalité vécue par notre société dont El Harga, à travers le titre Tiflukin, le moyen qu’utilisent les jeunes pour traverser la mer dans le but d’une vie meilleure. Dans cette chanson, Brahim Tayeb a utilisé la magie du vers avec la beauté de la mélodie pour mettre en lumière la souffrance de la jeunesse qui s’offre à une aventure dont le sort est inconnu.
Pour réussir cet opus, le natif de Larbaâa Nath Irathen a fait appel à la crème des musiciens et autres chanteurs algériens. A l’issue de cette rencontre, le chanteur n’a pas caché son bonheur de retrouver ses fans venus spécialement pour le voir et l’écouter. Brahim Tayeb se dit content d’être invité par la librairie Chaïb Dzaïr. Il a souhaité que ce genre d’initiatives se répète et deviennent une coutume, a-t-il dit aux journalistes, tout en appelant les organisateurs à multiplier les rencontres des artistes avec le public. A une question sur la possibilité de faire une tournée en Algérie, le chanteur-poète s’est désolé du fait que les organisateurs des activités culturelles ne l’ont pas sollicité pour programmer quelque chose dans ce sens.
De ce fait, Brahim Tayeb se sent un peu «oublié». Brahim Tayeb est né le 16 mars 1966 à Larbaâ Nath Irathen (ex-Fort National, en Grande Kabylie), il débute sa scolarité à l’Ecole des aveugles d’El Achour. S’il poursuit, après son baccalauréat, des études d’interprétariat à l’Université d’Alger, la musique est, en fait, sa véritable passion. Excellent guitariste et luthiste (Oud), il joue à ce dernier avec son esprit d’«arpégiste», mêlant accords et taqassim, modes tempérés et quart de ton. Auteur, compositeur et interprète, il compte déjà à son actif une discographie riche de sept albums. Dès le premier, Ussan Nni (ces jours-là), enregistré à la fin des années 1980, ce fan du grand Mohamed Abdel Wahab a su séduire un large auditoire, très largement féminin, par des strophes délicates et remplies de sens et des compositions originales, à la tonalité à la fois sobre et colorée. Et c’est depuis Ussan Nni qu’il se produit dans les salles de spectacle algériennes (El Mougar, Ibn Khaldoun, Ibn Zeydoun, Harcha), les Maisons de culture (Alger, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Oran…). Il participe également à des festivités et journées culturelles à l’étranger, notamment la France.