Intempéries au centre et l’est du pays : Les pluies diluviennes provoquent 4 decés  et d’importants dégâts matériels

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Les pluies diluviennes enregistrées dans l’Est du pays ont été à l’origine de quatre morts et des dégâts matériels suite aux inondations affectant de nombreux quartiers et commerces et endommageant des infrastructures et des routes.

A Mila, le corps d’une femme âgée de 28 ans, emportée par des eaux en furie depuis quatre jours, a été retrouvé hier dans la commune   de Oued Athmania, ont indiqué les services de la protection civile de la wilaya. La même source a rappelé que cette femme avait été emportée par les eaux suite à un orage de lundi dernier, alors qu’elle se trouvait dans un véhicule de tourisme en compagnie d’une autre personne, morte le jour même   au moment de son transfert aux services de santé d’Oued Athmania. Afin de faire face à ces intempéries, la Protection civile a mobilisé   plus de 500 agents de divers grades auxquels se sont joints des agents de   la protection civile de six wilayas voisines, ainsi que des équipes de plongeurs, la brigade canine de Mila et celle de Dar El Beida (Alger), relevant de l’unité nationale d’instruction et d’intervention. Dans la wilaya de Guelma, le corps d’une personne emportée par les fortes pluies a été retrouvé, dans la matinée de la journée d’hier dans la région de « Ain Arko », dans la commune de Tamlouka, tandis qu’une famille de trois membres,   piégée par la montée des eaux, a été secourue dans cette même région. La commune de Tamlouka et celle d’Ain Makhlouf ont enregistré, de fortes averses accompagnées de grêle dans la nuit de mercredi à jeudi, inondant les routes, les habitations, les commerces et l’entrée des immeubles. Dans la wilaya de Souk Ahras un homme de 40 ans a été également emporté par les eaux dans la nuit de mercredi à jeudi alors qu’il se trouvait à bord d’un véhicule de tourisme dans la mechta « Dek Nessouf », dans la commune de Zouabi.La wilaya d’Oum el Bouaghi n’a pas été épargnée par les   dernières intempéries et les pluies torrentielles enregistrées mercredi. 50   mm, selon la station météorologique, se sont abattues sur la région inondant le centre pour personnes âgées, l’hôpital Mohamed Boudiaf, le CEM Bentebibel et le siège de la BADR. La mosquée Abou Dhar El   Ghafari et l’ancienne mosquée du chef-lieu de wilaya ont connue la même situation. En outre, les eaux pluviales se sont infiltrées dans plusieurs demeures situées dans les communes de Ain Babouche (village de Ferhati, mechta El Maleh et la nouvelle cité), Ain Fakroun (quartier El Malha, celle des anciens   moudjahidine et Chouabinia) ainsi que les fermes agricoles dans la commune de Ksar Sbihi.A Bouira, plusieurs dégâts ont été causés par les intempéries, et des dizaines de familles sinistrées ont été recensées. Au chef lieu de la wilaya, plusieurs quartiers et cités ont été envahis par les eaux pluviales. Des infiltrations d’eaux dans les maisons et locaux commerciaux ont causé d’importants dégâts. Au quartier de la Cadat, un arbre s’est abattu écrasant un véhicule stationné sur le parking mitoyen. A Sour El Ghozlane (Sud de Bouira), les habitants de la cité El Aifaoui ont passé une nuit difficile en raison des infiltrations des eaux à l’intérieur de leurs habitations, ce qui a nécessité l’intervention des unités de la Protection civile pour les aider à évacuer les eaux pluviales. La route nationale N 8 reliant la ville de Sour El Ghozlane à Dirah (Sud de Bouira) a été fermée durant toute la nuit de jeudi à vendredi en raison d’un pont inondé. Idem pour la route nationale N 5 inondée notamment au niveau de la localité d’Ighram. Cette situation a contraint les automobilistes ayant emprunté cet axe routier à rebrousser chemin.

Décès d’une jeune fille emportée par les eaux  à Bir Mourad Rais

Une jeune fille de 21 ans, « rescapée » des inondations dans la commune de Bir Mourad Rais, dans la Capitale, a succombé à ses blessures hier, au niveau du CHU Mustapha Pacha, a-t-on appris de source hospitalière. La victime a été emportée par les eaux en crue sur la voie publique. Elle a été évacuée « dans un état critique » au service de réanimation à l’hôpital Mustapha Pacha, a indiqué la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC).La capitale a ainsi vécu un jeudi soir particulier en raison des pluies diluviennes qui s’y sont abattues. Conséquences : les habitants des caves et des immeubles précaires et bidonvilles ont passé une nuit blanche alors que d’autres ont barré les routes, pour alerter les autorités sur leur « calvaire » à chaque hiver à l’instar du bidonville « Cité de la Concorde » à Gué de Constantine submergé par les eaux. Jeudi 12 Septembre. Il est 20h. Premières pluies d’automne. En quelques minutes, les eaux pluviales ont inondé maisons, commerces, trémies et certaines stations de métro et axes routiers. Dans les communes de Mohamed Belouizdad, Sidi M’Hamed , Bir Mourad Rais, El Harrach ,El Achour, Bentalha, Hussein Dey, Beni Messous, Chéraga, Hydra , la Casbah des habitations, des commerces et des rues ont subi la montée des eaux. Les eaux ont également envahies le nouvel aéroport international Houari Boumediene.Le directeur des travaux publics de la wilaya, Abderrahmane Rahmani a déclaré  que ses services sont intervenus au niveau de 10 points submergés par les eaux où le trafic routier a été paralysé en particulier au niveau de la rocade Est-Sud d’Alger (Ben Aknoun-Zeralda) et (Bab Ezzouar – l’Aéroport).L’élévation du niveau d’eau de l’Oued Ouchayeh (Est d’Alger) et Mejbar Sidi (entre les communes de Bouzareah et de Bab El Oued) a causé une paralysie du trafic routier, a indiqué le même responsable. Cette montée en puissance des eaux a été …par une montée de colère chez les habitants de certains quartiers. Au Boulevard Mohamed Belouizdad, des sinistrés ont bloqué la route, pour réclamer leur relogement. A Ain Naâdja, des habitants ont également coupé la route ce qui provoqué un encombrement monstre de la circulation. N’empêche, la situation a été maitrisée, selon les services de la Wilaya d’Alger. Dans un communiqué publié Jeudi, la Wilaya assuré qu’aucune « perte humaine, ni dégât matériel » n’ont été enregistrés. Elle a affirmé que le wali supervise sur terrain les opérations de secours, en coordination avec les walis délégués. Selon la protection civile, les inondations ont été causées principalement par des avaloirs bouchés. Le P/APC d’Alger Centre, Abdelhakim Battache a indiqué que 30 demandes d’interventions ont été enregistrées via des numéros spéciaux mis à la disposition des sinistrés. « La situation a été maitrisée », a-t-il assuré. Battache a saisi l’occasion, pour appeler les citoyens à la vigilance « à ne pas jeter de détritus solides et des gravats dans les rues qui pourraient gêner l’écoulement des eaux ». De son côté le P/APC de Belouizdad, Mohamed Amamra a lancé une vaste opération d’assainissement en assuré qu’aucun dégât n’a été signalé.Un fait marquant, la grande mobilisation des jeunes des quartiers de la Capitale pour le nettoyage des avaloirs, a-ton constaté sur place. De même, un élan de solidarité entre des    automobilistes cernés par les eaux.Selon la Direction Générale de la Protection Civile, plusieurs interventions ont été menées par ses unités ces dernières 48h notamment au niveau de la Capitale Alger, Blida, Djelfa, Tiaret, Bouira, Ain Defla et Tissemsilt. Dans la Capitale un automobiliste coincé dans la trémie de Bab Ezzouar, a été secouru. Plusieurs opérations d’épuisement d’eaux pluviales infiltrées ont été menées dans des habitations et édifices publics à travers les différents quartiers des communes de Hydra, Sidi M’Hamed (habitations et bouche du métro), place des Martyrs (habitations et bouche du métro), Chéraga, Bab El Oued, Baraki et Alger Centre. Les unités d’intervention ont également enregistré la stagnation des eaux pluviales à travers les quartiers des communes de Béni Messous, Chéraga, Hydra Bab El Oued, Sidi M’Hamed et El Harrach.

Yasmine Derbal / Ag