La ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Kaouter Krikou, a affirmé que l’Algérie œuvre à renforcer la prévention des inondations dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques, en adoptant une approche scientifique fondée sur la planification et la complémentarité institutionnelle. Cette démarche s’inscrit dans les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Intervenant lors d’une journée d’étude consacrée à « la prévention des inondations dans le contexte de l’adaptation aux changements climatiques », organisée par le ministère en coordination avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la ministre a indiqué que cette rencontre constitue une « plateforme nationale de dialogue, de coordination et d’échange d’expériences ». Les participants – acteurs institutionnels, experts et partenaires – travailleront au sein d’ateliers dédiés pour élaborer une vision commune destinée à renforcer la capacité du pays à faire face aux risques d’inondations. Selon Mme Krikou, cette vision repose sur une approche scientifique et réaliste axée sur la planification, la complémentarité institutionnelle et l’amélioration des outils d’évaluation et d’alerte précoce. Les recommandations issues de cette rencontre contribueront à consolider le dispositif national de prévention des inondations et à renforcer la gouvernance climatique.
La ministre a rappelé que ces efforts s’inscrivent dans les orientations du président de la République, qui a réaffirmé à plusieurs reprises la disponibilité de l’Algérie à soutenir les initiatives internationales visant à lutter contre les effets du changement climatique. Cette vision nationale repose sur une approche globale et intégrée de l’adaptation, centrée sur la sécurité hydrique, la gouvernance climatique et la protection du cadre de vie des citoyens. Évoquant les engagements internationaux de l’Algérie, Mme Krikou a rappelé les déclarations du président Tebboune lors du Sommet du G20, appelant à la mise en place d’un arsenal juridique et institutionnel de protection contre les catastrophes.
Le président avait également exprimé la disposition de l’Algérie à contribuer à un fonds international destiné à soutenir les pays les plus vulnérables. La ministre a souligné que ces orientations définissent les axes de la politique nationale en matière de protection de l’environnement, de sécurité alimentaire, de promotion des énergies renouvelables et de prévention des catastrophes. L’Algérie a déjà engagé la mise en œuvre de cette approche à travers plusieurs réformes, dont la promulgation de la loi 24-04 fixant les règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable. Parmi les actions engagées figurent également l’adoption du dessalement de l’eau de mer comme choix stratégique pour la sécurité hydrique, la réhabilitation et l’extension du barrage vert, ainsi que l’intégration des espaces verts dans l’expansion urbaine.
Le secteur de l’Environnement et de la Qualité de vie travaille par ailleurs, en coopération avec le PNUD, à finaliser le Plan national d’adaptation (PNA), destiné à intégrer l’adaptation climatique dans les politiques nationales de développement. Ce projet, en cours d’élaboration, constitue un cadre stratégique qui accompagne les engagements de l’Algérie, notamment l’Accord de Paris de 2016 et la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1993.
Sonia Stambouli






