La ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Kaouter Krikou, a annoncé lundi à Alger le lancement d’un programme de formation algéro-africain dédié aux jeunes du continent dans le domaine de l’écologie. Cette initiative vise à encourager l’entrepreneuriat environnemental et à renforcer les compétences des jeunes innovateurs africains en matière d’innovation verte. L’annonce a été faite lors d’une rencontre scientifique consacrée à l’accompagnement des start-up environnementales, organisée en marge de la 4ᵉ édition de la Conférence africaine des start-up (ASC) au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal, en présence du ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, ainsi que du vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan, Ousmane Dione.
Dans son allocution, la ministre a expliqué que ce programme de formation sera élaboré conjointement avec le ministère de l’Économie de la connaissance et mis en œuvre par le Conservatoire national des formations à l’environnement (CNFE). Il permettra aux jeunes innovateurs africains d’accéder à des cursus spécialisés intégrant les dernières avancées en matière d’innovation environnementale, dans une logique de promotion de l’entrepreneuriat vert. La formation sera financée par le Fonds de financement des start-up et des jeunes innovateurs en Afrique. La journée scientifique a réuni plusieurs start-up activant dans les domaines liés à l’environnement. Mme Krikou a insisté sur l’engagement de son secteur à soutenir et accompagner les projets innovants portés par la jeunesse, notamment à travers les établissements sous tutelle, afin de développer des solutions durables participant à la protection et à la valorisation des ressources naturelles. Elle a souligné que l’Algérie occupe désormais une place pionnière dans l’accompagnement des jeunes porteurs de projets environnementaux, un positionnement rendu possible par les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, convaincu du rôle central de la durabilité dans l’économie mondiale. Cette dynamique s’est traduite par un renforcement du cadre législatif et réglementaire, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives pour une transition écologique inclusive, en phase avec les aspirations de la jeunesse algérienne et africaine.
Pour sa part, le ministre Noureddine Ouadah a indiqué que son département encourage activement le lancement de projets novateurs dans l’économie verte, à travers l’accompagnement, le financement et le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes, notamment au sein des universités et instituts. Il a estimé essentiel de renforcer le tissu des entreprises environnementales, en s’appuyant sur la numérisation et sur le travail collectif dans certaines filières, telles que le tri sélectif et la transformation des déchets en matières premières, afin de consolider l’économie circulaire. Il a relevé que certaines start-up disposant de projets prometteurs souhaitent actuellement bénéficier du soutien de la Banque mondiale. De son côté, le vice-président de la Banque mondiale a salué le rôle de premier plan de l’Algérie dans le développement de l’économie de la connaissance, soulignant la richesse de son vivier de jeunes talents et l’énorme potentiel de son écosystème innovant. Il a mis en avant l’importance de l’investissement dans l’innovation verte, moteur de création d’emplois et de prospérité durable en Algérie comme en Afrique, affirmant la disponibilité du Groupe de la Banque mondiale à accompagner l’Algérie dans cette voie. La rencontre a également mis en lumière le rôle du secteur de l’Environnement et de la Qualité de vie dans l’implication des jeunes dans l’investissement vert et la promotion des métiers de l’environnement. Un documentaire a été projeté pour présenter les missions du CNFE dans l’encadrement des porteurs d’idées et des start-up engagées dans l’entrepreneuriat environnemental.
Akram L






