Le CHAN que l’Algérie s’apprête à abriter, du 13 janvier au 4 février 2023, aura au moins servi à accélérer les travaux des nouveaux stades et la rénovation des autres qui sont retenus pour cet événement.
Une bonne chose quand on connaît le grand déficit dont souffre le pays dans ce secteur par rapport ne serait-ce qu’à ses voisins. Il semblerait que les pouvoirs publics ont enfin pris conscience de la nécessité de construire de nouvelles infrastructures sportives pour son développement et la réhabilitation des autres qui peuvent encore être exploités à une plus grande échelle. C’est la condition pour rehausser le niveau et être au diapason de ce qui se fait ailleurs. Les autorités ont longtemps été négligeant dans ce domaine comptant sur des enceintes vétustes dont certaines datent de l’époque coloniale. Même les stades construits dans les années 80 ont été délaissés pour ensuite tomber dans la désuétude. Avec la réception du nouveau stade d’Oran et bientôt ceux de Baraki et de Tizi-Ouzou, on peut espérer que la pression sera moins forte dans ce secteur. Du moins pour nos différentes sélections, mais ces nouveaux stades ne régleront pas le problème pour nos clubs pour autant. Il va falloir en construire d’autres, notamment dans les grandes zones urbaines particulièrement à Alger dont les clubs sont nombreux et les infrastructures sportives rares. Quand on ne peut pas en bâtir de nouveaux, il faudra réfléchir à rénover les anciens et les mettre à niveau quand c’est possible. Tout cela nécessite beaucoup d’investissement et de savoir-faire qu’on a acquis ces derniers temps. D’ailleurs, on a la preuve avec les joyaux réalisés dernièrement que ce soit à Oran, Baraki et Tizi-Ouzou. Le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), Veron Mosengo-Omba, qui effectue actuellement une visite d’inspection pour les stades et les infrastructures devant abriter le CHAN, en est largement satisfait et content. « Je suis très satisfait des installations sportives. Sincèrement, j’ai vu des pelouses et des stades de classe mondiale », a-t-il reconnu. C’est un atout dans le dossier de l’Algérie qui postule à organiser la CAN 2025. Devant la concurrence du Maroc, l’Algérie aura du pain sur la planche, car notre voisin de l’Ouest a pris un peu d’avance sur nous dans ce domaine. Pour rafler la mise, il va falloir mettre les bouchées doubles. Dernièrement, les autorités ont annoncé la construction de quatre nouveaux stades dans les années à venir. Ces projets enrichiront le secteur qui en a cruellement besoin. Il faut juste que leur concrétisation ne s’éternise pas, comme on a pu le constater avec les stades de Baraki et de Tizi-Ouzou. On est dans une époque où l’on n’accepte plus les lenteurs et les retards sous peine d’être laissés sur le bord de la route. Maintenant que l’Algérie entre dans une nouvelle ère, on ose espérer que les choses vont nettement s’améliorer. D’autant que ce ne sont pas les ambitions qui manquent.
Ali Nezlioui