Infrastructures: Le 5-Juillet enfin réhabilité ?

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Même s’il n’est plus une option pour l’équipe nationale, du moins à court terme, les téléspectateurs étaient ravis et agréablement surpris de voir la pelouse du stade du 5-Juillet en très bon état.

C’était à l’occasion du derby MCA- CRB, disputé ce mardi pour le compte de la mise à jour du calendrier du championnat de la Ligue 1. Les deux formations algéroises ont pu en découdre dans de bonnes conditions offrant un spectacle  acceptable. Il aurait été encore meilleur si on avait autorisé la présence du public dans la gradins. Mais ce n’est que partie remise, puisque les supporters algérois auront accès au stade dès la prochaine journée du championnat, prévue samedi et dimanche. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde. C’est aussi la promesse de vivre des derbys riches en couleurs surtout si la qualité du gazon ne se détériore pas dans les semaines à venir. Visiblement, les jardiniers du complexe olympique ont fait du bon travail durant les derniers mois. La montée au créneau du sélectionneur national, Djamel Belmadi, et des joueurs de l’équipe nationale pour dénoncer la précarité de nos stades, a apparemment fait de l’effet. Touchés dans leur amour-propre, les responsables et les travailleurs du 5-Juillet se sont retroussé les manches pour remettre le terrain dans un excellent état, il faut le reconnaître. A présent, le défi est de le conserver dans cet état jusqu’à la fin de la saison. Si l’équipe nationale n’en bénéficie, lui préférant toujours le stade Mustapha-Tchaker, il servira au moins aux clubs de la capitale, notamment le MCA qui a élu domicile dans ce stade. On espère que les autres enceintes du pays dotées d’une pelouse naturelle suivront l’exemple du 5-Juillet. Il est urgent, en effet, de réhabiliter nos stades qui sont un outil nécessaire pour le développement de la discipline. Une responsabilité qui incombe aux dirigeants du secteur, mais aussi aux collectivités locales pour que ça devienne une priorité, comme ce fut le cas au début des années 80. L’Algérie accuse un grand déficit en la matière par rapport à nos voisins, à cause principalement d’un laisser-aller et une gestion catastrophique des infrastructures sportives.

Alors qu’on était leader dans le domaine, aujourd’hui on se retrouve malheureusement à la traîne, car nos dirigeants, il faut le dire, n’ont pas voulu s’y investir ou du moins pas suffisamment. Il est peut-être temps de rectifier cette anomalie, surtout que le sport n’est pas seulement un loisir, comme le pensent certains, mais une formidable promotion pour la destination Algérie et une ouverture sur le monde. Beaucoup de pays l’ont compris, notamment ceux du Golfe, en investissant sans retenue ce créneau ô combien rentable. C’est le moment aussi de sortir de notre torpeur en donnant une autre image du pays avec la réhabilitation et la construction de nouveaux stades modernes. Ils permettent de relever le niveau général du championnat qui tombe en désuétude, à cause d’une gestion surannée qui souffre cruellement de la comparaison avec les autres championnats, notamment européens.

Ali Nezlioui