Industrie pharmaceutique: Une trentaine d’études cliniques évaluées en 2021

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Drug capsules are seen on the production line at the plant of French multinational pharmaceutical company "Pierre Fabre", in Gien on March 21, 2018. - The Gien site is the group’s most important production site. It manufactures and packages dry (hard capsules, tablets, sachets), paste and liquid forms under pharmaceutical, dermo-cosmetic, and medical device status. (Photo by GERARD JULIEN / AFP)

Une trentaine d’études cliniques ont été évaluées depuis janvier 2021 par le ministère de l’Industrie pharmaceutique (MIPH), a indiqué,  à Alger, une responsable du ministère.

Il s’agit d’études scientifiques réalisées sur la personne humaine en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales (tester l’efficacité et l’innocuité d’un nouveau traitement, la vitesse d’absorption d’une molécule, son mode d’action, ses effets secondaires, etc.). «Le MIPH a évalué depuis janvier 21 études cliniques et 9 notifications substantielles portées sur des études déjà existantes», a déclaré Abir Bedaïda, pharmacienne à la sous-direction des études cliniques au MIPH, en marge des travaux de la Journée d’information sur la recherche clinique intitulée «l’Algérie sur le chemin de l’innovation». Le ministère a effectué, en outre, durant la même période une dizaine de rapports de sécurité qui constituent des notifications, notamment pour les études internationales. Le Dr Bedaïda a souligné que le ministère s’inscrivait dans une «logique d’accompagnement des promoteurs d’idées en vue de les aider à dépasser les réserves constatées dans l’évaluation», ajoutant qu’«aucune demande d’étude n’est en instance au niveau du ministère et l’évaluation est aussitôt communiquée aux concernés». Interrogée sur la part des laboratoires et chercheurs algériens sur la totalité des études cliniques recensées par son département, le Dr Bedaïda a relevé l’existence de cinq études qui émanent de producteurs algériens pour l’enregistrement de médicaments et de sociétés savantes concernant l’aspect épidémiologique. Concernant le volet réglementaire des études cliniques, la même responsable a fait savoir qu’un projet de décret relatif à cette activité avait été déposé en mai dernier au niveau du secrétariat général du gouvernement. «Ce projet de décret, une fois adopté, déclenchera une avalanche de textes et de précisons, notamment en matière d’organisation des centres d’études de bioéquivalences et des prestataires de services dans le domaine des essais cliniques ainsi que les indemnités aux personnes participant à ces essais cliniques», dira-t-elle. Lors de cette journée d’information, organisée sur deux jours par l’Agence nationale des produits pharmaceutique (ANPP) en collaboration avec la Société algérienne de pharmacie clinique et oncologie (ASCOP), plusieurs communications ont été présentées par des spécialistes algériens et étrangers. L’expérience turque en matière d’études cliniques, considérée comme un «modèle», a été revisitée par la directrice du département de la recherche clinique à l’Agence turque des médicaments et des dispositifs médicaux, le Dr Elif Inci Ergonul.Par ailleurs, la Tunisienne, le Dr Hamdi Yosr, représentante d’un laboratoire suisse, a mis l’accent sur la nécessité de s’introduire dans la génomique, ou la médecine de précision, dans les pays de l’Afrique du Nord.Cette rencontre scientifique se poursuivra ce mardi avec plusieurs interventions abordant les différents aspects des études cliniques.

Yasmine D. /Ag.