Industrie: Brandt France de Rebrab en « grande difficulté »

0
1229

 

La société française d’électroménager Brandt France, filiale du Groupe Brandt, appartenant à Cevital Brandt, se trouve en « grande difficulté » depuis plusieurs mois, ont indiqué mardi des médias locaux de la Vendée (Ouest).

Selon France Bleu, cela fait bientôt sept mois que Brandt France, le plus gros client de l’entreprise S-20 Industries, qui fabrique des lave-linges et d’autres équipements électroménagers aux Ajoncs, près de La Roche-sur-Yon, « ne paie plus les factures ». L’entreprise, appartenant au groupe Cevital de l’homme d’affaires Issad Rebrab, actuellement en détention provisoire en Algérie, constituait le débouché principal pour 80 % de la production de S-20 Industries, à raison de 15.000 lave-linges par an. L’Agence de presse économique (API) que cette situation a contraint S-20 Industries (97 salariés) au dépôt de bilan. Elle s’est placée sous la protection du tribunal de commerce qui l’a mis en redressement judiciaire. « Le fabricant vendéen d’électroménager subit les aléas rencontrés par son principal client et ancien propriétaire Fagor-Brandt, devenu Brandt France, dont plusieurs encours importants restent en suspens », a expliqué l’agence, soulignant que cette dernière pâtit de ventes « inférieures » du plan de relance en France et des difficultés de Cevital qui peine à rapatrier ses fonds depuis l’Algérie. Ceci a entraîné, selon AGI, des retards de trésorerie qui se répercutent chez les fournisseurs. A noter que Cevital détient, également, un complexe de production d’appareils électroménagers de marque Brandt, implanté à Sétif, de nombreux points de vente et de showrooms en Algérie. S-20 Industries, est l’ancienne usine Esswein, ouverte en 1958, devenue ensuite Fagor-Brandt, qui a compté 2.200 salariés à la fin des années 1990. Après deux dépôts de bilan, elle est passée à 440, puis à 97 salariés aujourd’hui, après une reprise en 2014 par d’anciens cadres de la société. Selon un employé de cette PME, cité par France Bleu, si « les difficultés de Brandt ont précipité la mise en redressement judiciaire », les « mauvais choix » de la direction de S20 sont aussi en cause », en raison d’avoir gardé qu’un seul client à hauteur de 80 %.

M.M