Depuis le début de l’année, les concessionnaires automobiles n’ont eu de cesse de réclamer face aux nombreux chiffres avancés concernant les unités d’importation des véhicules neufs pour l’exercice 2017. 80 000 puis, 50 000 puis 30 000 et à leur grande surprise, les acteurs du marché de l’automobile en Algérie ont eu écho que pour le reste de l’année, les importations automobiles devraient finalement atteindre au total, entre 25 000 et 27 000 unités, en fonction des montants présentés par chaque concessionnaire. Un chiffre qui ne fera très certainement pas les affaires de ces concessionnaires qui tablaient sur un nombre un peu plus important de véhicules importés des maisons-mères afin de rattraper leur retard et honorer les commandes effectuées jusqu’à présent par les clients qui s’impatientent de plus en plus pour partir avec leur nouveau véhicule. Pour que chaque concessionnaire ait son quota annuel, il doit déposer son dossier au niveau de la commission spéciale chargée de délivrer les quotas d’importations automobiles qui devait commencer à examiner les dossiers introduits par les concessionnaires, dans la journée d’hier. La même commission chargée de l’examen des demandes de licences d’importation dévoilera ultérieurement les résultats de sa réunion pour que chaque concessionnaire soit fixé sur le nombre de véhicules qu’il pourra importer. Lors d’une réunion tenue récemment et élargie avec les cadres centraux du ministère du Commerce et les membres de la commission chargée de l’examen des demandes de licences d’importation, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, l’importance de prendre les mesures nécessaires en vue d’accélérer l’examen des dossiers déposés au niveau de la commission. Le ministère du Commerce avait annoncé samedi l’ouverture, du 1er au 15 avril 2017, des contingents quantitatifs pour l’importation des produits et des marchandises au titre des licences d’importation pour l’année 2017, lesquels concernent 21 produits industriels et agricoles, et ce, conformément aux dispositions du décret exécutif 15-306 fixant les conditions et les modalités d’application des régimes de licences d’importation ou d’exportation de produits et marchandises. Il s’agit, pour les produits industriels, des véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles destinés à la revente en l’état, à l’exclusion de certaines sous-positions tarifaires (15), la collection destinée aux industries de montage et les véhicules spéciaux et engins (camions, ambulances, engins). Il est utile de préciser que la loi de finances 2014 stipulait que le concessionnaire qui ne présentait point au 1er janvier 2017 un projet industriel ou semi-industriel (sous traitance et pièces de rechange) n’ouvrira pas droit à une licence d’importation et son agrément sera gelé. Néanmoins, une source proche du dossier a affirmé que le gouvernement a allégé un tant soit peu les mesures en question pour que ceux qui n’ont pas investi dans un projet ne perdent pas leur agrément et ne licencient pas leurs employés. A ce sujet, le gouvernement a ajouté quelques critères supplémentaires pour comprendre d’autres activités liées au secteur : investissement dans le service après-vente, le réseau de distribution et le service commercial. Au titre de l’année dernière, un total de 40 licences d’importation de véhicules, a été attribué par la commission interministérielle chargée de délivrance de ces documents. Avec un relèvement du contingent qui a été finalement augmenté à 98 374 unités pour l’année en cours, indique la même source. Pour rappel, le contingent initial d’importation des véhicules avait été fixé à 152 000 unités pour l’année 2016 avant d’être réduit à 83 000 unités pour une valeur de moins d’un milliard de dollars.