Il veille sur le suivi rigoureux de tous les dossiers: Le Président Tebboune accorde un intérêt majeur à l’agriculture et aux professionnels du secteur

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«Je me suis étalé sur les détails par amour à l’agriculture. Je suis personnellement un passionné de l’agriculture», c’est avec cette expression qu’a conclu le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, son sincère discours devant les participants aux assises nationales de l’agriculture tenues la semaine passée au Palais des nations.

Une expression qui témoigne d’un suivi rigoureux de tous les dossiers avec les moindres détails auxquels le président de la République accorde une attention toute particulière. Outre l’intérêt majeur accordé par le président de la République à l’agriculture et aux professionnels du secteur, une évidence chez lui, le secteur ayant réalisé un développement notable en trois ans avec une contribution de 14,7% au produit intérieur brut (PIB), les Algériennes et les Algériens aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, désormais accoutumés à un Président orateur avec une capacité de conviction, s’intéressent aussi à ses discours pour l’intérêt particulier qu’il accorde aux détails, ce qui l’a placé en position de garant, par les faits et gestes, du quotidien et du bien-être du citoyen, une priorité absolue. Ces détails sur lesquels revient le président de la République dans ses discours, émanent de sa profonde conscience du poids de la responsabilité placée en sa personne par le peuple algérien lorsqu’il l’a élu le 12 décembre 2019. Il œuvre ainsi inlassablement et sans relâche avec les hommes d’Etat dévoués, pour ne pas entamer cette confiance qui constitue son capital, ce qui explique son intérêt à tout ce qui touche aux citoyens en particulier et à ne pas se contenter des grands axes. Les exemples dans ce cadre sont bien nombreux: les entrevues périodiques du président de la République avec les représentants de la presse nationale se veulent un autre exemple du souci du détail chez le président de la République, notamment lorsque ces détails concernent le pouvoir d’achat, les salaires des travailleurs, les projets des jeunes particulièrement, et les préoccupations des partenaires sociaux et des opérateurs économiques. Ses orientations et directives ont pour objectif de corriger, de rattraper et parfois redresser certaines politiques des responsables et des gestionnaires pour qu’elles puissent cadrer avec les exigences des citoyens et des 54 engagements, pierre angulaire du processus d’édification continue de l’Algérie nouvelle. Pour le Président, ces détails témoignent aussi de son souci à n’omettre aucune frange de la société parmi ceux qui réussissent, innovent ou accomplissent des exploits et des réalisations, en les félicitant, les remerciant, les encourageant ou en les distinguant comme ce fut le cas lors de la cérémonie de distinction en l’honneur des agents de la Protection civile, des éléments des Forces aériennes et du Croissant-Rouge algérien.

Des enfants du peuple ayant participé à la mission de sauvetage suite au séisme qui a frappé la Syrie et le Turquie et qui se sont vu décerner l’Ordre du mérite national au rang de -Achir-, une initiative jamais entreprise par un Président auparavant. L’attachement du président de la République aux détails dans ses orientations et ses discours, sont en fait un signal de l’observateur attentif qu’il est de ce qui se passe dans tous les secteurs. Même ses félicitations et condoléances sur les réseaux sociaux n’échappent pas à cette règle. Elles se veulent un message pour rassurer les Algériennes et les Algériens qu’ils ont un président extrêmement au fait, même si certains tentent d’occulter des réalités pour des raisons obscures. Il faut rappeler à ce titre que les assises nationales de l’agriculture ont été sanctionnées par une série de recommandations axées sur la nécessaire numérisation de la gestion du secteur agricole, l’extension des périmètres irrigués et la régularisation foncière.

Les participants aux assises nationales de l’agriculture, placées sous le thème «Agriculture: pour une sécurité alimentaire durable», ont recommandé, au terme de leurs travaux, la généralisation des efforts de numérisation dans le secteur agricole pour une meilleure gestion des données, la modernisation des moyens  de production et le développement des filières stratégiques.

Ils ont également souligné la nécessité de renforcer les ressources humaines en matière de formation, de recherche et d’orientation, et d’encadrer les jeunes porteurs de projets, en coordination avec le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises. Les participants ont en outre préconisé l’intensification de la production de semences tout en préservant les ressources génétiques nationales, à travers l’achèvement de la réalisation de la Banque nationale des ressources génétiques le deuxième semestre de 2023, après la création, l’année dernière, de la Banque nationale des semences. L’accent a également été mis sur l’importance d’intensifier la création de «grandes exploitations intégrées» pour la production de céréales et de fourrage et l’élevage de vaches laitières, et d’encourager les investissements nationaux et étrangers dans ce cadre. Concernant le foncier agricole, les participants ont insisté sur le «principe de la terre à ceux qui la cultivent», appelant à améliorer le climat des transactions foncières, conformément aux dispositions de la loi 10-03 du 15 août 2010 fixant les conditions et les modalités d’exploitation des terres agricoles du domaine privé de l’Etat, et son décret exécutif, notamment s’agissant de la cession du droit de concession et de la sortie de l’indivision. S’agissant du dossier d’extension des périmètres irrigués, les participants ont recommandé de créer une instance nationale spécialisée dans l’irrigation agricole chargée de la gestion et de l’exploitation rationnelle des ressources en eau destinées à l’irrigation. Ils ont également appelé à mettre en place un nouveau système d’appui aux projets relatifs à l’utilisation des énergies renouvelables dans les opérations d’irrigation, notamment dans les régions du Sud, ainsi qu’un plan d’urgence pour l’exploitation de barrages et de retenues collinaires au niveau des périmètres agricoles, en vue de faire face aux changements climatiques et aux périodes de sécheresse. Quant à la valorisation des produits agricoles et la résorption de l’excèdent de production, il a été proposé la création de cartographies pour déterminer les filières agricoles spécialisées dans l’industrie de transformation, en fonction des zones et pôles agricoles spécialisés dans chaque produit et la création d’un établissement répondant aux standards internationaux spécialisé dans le conditionnement, la commercialisation et l’exportation des produits agricoles. Il a été également préconisé d’œuvrer à la promotion des produits agricoles pour être aux normes internationales et leur attribuer le label de qualité dans le cadre de l’encouragement de l’exportation. Ces recommandations sont issues des travaux de quatre ateliers qui ont duré plusieurs mois, auxquels ont pris part plus de 440 experts et professionnels représentant 15 secteurs, ayant porté sur «les moyens et les facteurs de production», «la promotion des filières stratégiques», «l’organisation et l’accompagnement» et «l’économie forestière et le barrage vert». A ce titre, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la puissance économique d’un Etat était sous-tendue de chiffres et de statistiques précis et réels, loin des données approximatives. Il a relevé que «l’Etat qui veut s’ériger en puissance économique, voire agricole, doit disposer de chiffres précis». Insistant sur l’importance de disposer de «statistiques précises» loin des «données approximatives», le Président Tebboune a fait observer que «l’investissement et l’importation sont orientés par les statistiques pour peu qu’elles soient précises». Il a évoqué, dans ce cadre, «les disparités et l’incohérence» des chiffres publiés ces dernières années concernant les ressources agricoles nationales, notamment pour ce qui est du cheptel et des surfaces cultivées chaque saison. «Les chiffres avancés concernant la production agricole étaient les mêmes pendant des dizaines d’années, des chiffres qui ne reflétaient point la réalité», a-t-il déploré, citant pour exemple «la superficie des terres cultivées à travers le pays évaluée, alors, à 3 millions d’hectares, mais les enquêtes menées dans le cadre de la numérisation, ont démontré que ce chiffre ne dépassait pas 1,8 million d’hectares, ce qui signifie qu’il y a encore des terres arables non exploitées». Le Président Tebboune a indiqué, dans le même sillage, que le recensement du cheptel a fait ressortir que l’Algérie disposait de 19 millions de têtes ovines «et non pas de 23 millions, encore moins de 29 millions d’après les anciennes statistiques», rappelant que les statistiques précises facilitaient la planification, l’investissement, la production et une bonne régulation de l’importation. Soulignant l’impératif d’accélérer le processus de modernisation du secteur agricole, le Président Tebboune a indiqué que l’Algérie «est engagée dans une véritable course contre la montre pour restructurer et moderniser l’activité agricole».

T. Benslimane