Le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talaï, a annoncé, hier à Alger, que l’ensemble des transports urbains de la capitale seraient dotés tout prochainement du billet unique, ajoutant que les billets magnétiques du métro, jusqu’à maintenant importés, seront fabriqués localement. «Les transports urbains de la capitale, que ce soit le métro, tramway, les bus de l’ETUSA, les trains ainsi que les téléphériques auront bientôt un billet unique. Cette opération sera lancée à Alger avant d’être généralisée à d’autres wilayas», a souligné Talaï lors d’un point de presse tenu à l’issue d’une visite effectuée à l’unité de production des tickets de l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) et à la société privée algé- rienne HB Technologies, spécialisée dans la production des cartes à puces et la conception de logiciels informatiques. Selon lui, le prix de ce billet unique sera le même que celui appliqué actuellement, soit 50 DA le billet lequel est utilisé à la fois pour le métro et le tramway seulement. Talaï a également fait savoir que dans le but de la redynamisation de l’unité de production des tickets magnétiques de transports de l’ETUSA située à Staoueli, tous les tickets du métro, actuellement importés de l’étranger, ainsi que le futur billet unique, seraient produits localement par cette unité. Actuellement, la société d’exploitation des tramways (Setram) importe le ticket magnétique de l’étranger au coût de 2 DA/unité alors qu’au niveau de cette unité de l’ETUSA, le coût est estimé à 1,5 DA/unité. Avec un besoin de 40 millions d’unités par an pour le seul tramway d’Alger, le gain serait de 20 millions de dinars annuellement, a avancé le ministre. Dans une première étape, il sera procédé à la certification de cette unité aux normes requises pour la fabrication des tickets magnétiques avec l’assistance de la société HB Technologies. Une fois la certification obtenue, l’ensemble des opérateurs des transports publics urbains et suburbains, à travers le territoire national, seront instruits d’acquérir leurs tickets auprès de cette unité. Avec une capacité de production de 144 millions de tickets annuellement, cette unité pourra répondre aux besoins de tous les opérateurs des transports publics urbains et suburbains, souligne-ton. Le ministre a expliqué que l’apport de HB technologies dans cette opération sera de fournir des systèmes technologiques pour la gestion des ventes et le contrôle des tickets dans les différentes stations de ces moyens de transports. Ces systèmes de contrôles permettront également de réduire le phénomène de la fraude, particulièrement fréquent dans les tramways, les bus de l’ETUSA et dans les trains avec des taux allant de 40 à 60%, selon le ministre qui a précisé que la sensibilisation et le système des abonnements seront également renforcés pour lutter contre la fraude. Le prototype du permis de conduire à points validé par les parties concernées Interrogé, lors du point de presse, sur le lancement effectif de l’opération de délivrance des permis de conduire à points, Talaï a indiqué que le prototype de ce document avait été validé par les parties concernées «dès les prochaines semaines» par la société HB Technologies en collaboration avec les services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales qui sont en phase de finalisation du fichier national des permis de conduire. Sur ce point, il a expliqué que le permis actuel restait valable pour tous ses détenteurs jusqu’à l’obtention du nouveau permis. S’agissant de l’équipement des véhicules de poids lourds et les bus par le chronotachygraphe, prévu par la nouvelle loi sur la prévention routière, Talaï a indiqué que «tous les poids lourds, camions et bus des secteurs public et privé, sont concernés par cette disposition», révélant que ces appareils seront aussi produits localement par la société HB Technologies avec un taux d’intégration de 65%. Lors de sa visite au siège de cette socié- té (siège à Rouiba), Talaï a assisté à plusieurs présentations de systèmes billettiques contrô- lables à distance, ainsi que des plateformes permettant l’achat des tickets par SMS et leur contrôle à travers des applications Internet installés sur des smartphones. Selon le directeur général de cette société, Hamid Benyoucef, son entreprise, qui exporte ses produits vers 14 pays africains, a les capacités de satisfaire la demande nationale en systèmes de tickets des transports et en permis de conduire à points, tout en relevant que sa capacité de production en cartes à puces est de 100 millions/an.