Il représentera le président de la République Tebboune à Addis-Abeba pour participer au 29e sommet de l’UA

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Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, est attendu demain à Addis-Abeba pour prendre part, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au 29e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) prévu les 3 et 4 juillet dans la capitale éthiopienne.

Tebboune, dont c’est la première sortie à l’échelle internationale aura un agenda chargé avec, notamment des rencontres bilatérales avec les chefs d’Etat et de gouvernement des pays africains, outre sa participation aux différentes réunions qui entrent dans le cadre du sommet de l’organisation panafricaine. Avec comme thème principal le rôle de la jeunesse dans la croissance inclusive et durable sur le continent, le sommet se penchera sur l’axe consacré à l’autonomie financière de l’UA, dont une partie est subventionnée actuellement par les partenaires et des donateurs. La réunion au sommet a été précédée de la 34e session ordinaire du comité des représentants permanents et de la 31e session ordinaire du conseil exécutif au niveau des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UA. Initié sous le même thème retenu pour le précédent sommet en janvier dernier, à savoir «tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse», le sommet aura également à examiner d’autres questions en relation avec la paix et la sécurité sur le continent en particulier, telles que «les crises somalienne et libyenne», ainsi que la réforme de l’organisation panafricaine pour la rendre «plus efficace», une tâche qui a été confiée au président rwandais, Paul Kagame. Le chef d’Etat rwandais s’était entouré d’une équipe de neuf experts chargés de le conseiller pour envisager des réformes en vue d’«asseoir une gouvernance à la hauteur des défis de l’Union». Parmi les experts, l’ancien secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU (CEA), le Bissau-guinéen Carlos Lopes, la ministre tchadienne de l’Economie, Mariam Mahamat Nour ou encore l’économiste rwandais Donald Kaberuka.

Concernant la thématique de ce sommet, elle a été retenue dans le sillage de la célébration de l’année de la jeunesse en Afrique, appelée assumer le rôle de leader par une participation active à la vie publique et contribuer positivement à la réalisation du développement défini dans l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable(ODD). Les deux agendas reconnaissent le rôle inclusif de la jeunesse et mettent l’accent sur leur intégration, leur plus grande participation, ce qui fait de cette frange de la société une priorité dans les politiques de développement et la croissance inclusive durable sur le continent. Par ailleurs, lors du précédent sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui s’étaient réunis dans la capitale éthiopienne lors de leur 28e sommet se sont prononcés unanimement pour une Afrique forte et unie, appelant à la solidarité et à la cohésion entre les Etats. Ils ont, notamment insisté sur la nécessité de renforcer l’organisation africaine et lui donner les moyens d’atteindre ses ambitions afin d’être le porte-voix des peuples du continent, soulignant l’impérative réforme des institutions de l’organisation panafricaine. En plus des défis socioéconomiques, l’accent avait été mis sur la nécessité de travailler ensemble pour endiguer les menaces à la sécurité et œuvrer à mettre fin aux conflits qui minent les efforts de développement en Afrique.