Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, devrait effectuer demain une sortie dans la capitale pour inspecter et inaugurer des projets à caractère socio-économique. Selon des sources concordantes, il s’agirait, entre autres, du métro d’Alger et de la mosquée de Ketchaoua.
Cette sortie du chef de l’Etat pourrait être significative à plus d’un titre, dans la mesure où elle intervient au lendemain de l’appel lancé par le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, au président Bouteflika pour briguer un cinquième mandat lors des élections présidentielles prévues l’année prochaine. Selon de nombreux observateurs, cette sortie pourrait être considérée comme un signal fort de la part du chef de l’Etat à l’égard de cette sollicitation et donnerait lieu ainsi à une pré-campagne avant l’annonce officielle de sa candidature.
Pour rappel, le président de la République avait maintes fois instruit le gouvernement à l’effet de travailler « avec diligence et détermination » en vue de répondre aux attentes de la population, à faire progresser le processus de réforme et de modernisation du pays dans tous les domaines et à faire avancer la construction d’une économie de plus en plus diversifiée.
Le chef de l’Etat avait également chargé l’exécutif d’accompagner ses efforts d’une communication dynamique, afin d’expliquer le « véritable sens » des réformes qui seront mises en route, à l’effet d’y faire adhérer la société, en cette phase où le pays est confronté à de nombreux défis.
Lancé en 2014, le programme de développement du président de la République s’articule autour de plusieurs axes, notamment la consolidation de la démocratie, la préservation des acquis sociaux et la promotion d’une économie diversifiée libérée de la dépendance aux hydrocarbures.
Dans ce contexte, le gouvernement s’engage à poursuivre la politique nationale de développement social à travers, notamment la promotion des secteurs de l’éducation, de la santé, la préservation du système de la sécurité sociale, la réduction du taux de chômage, la préservation de la politique de solidarité nationale ainsi que la promotion de la femme et de la jeunesse.
Au volet économique, le gouvernement a prévu une série de mesures visant à améliorer la gouvernance financière du pays, en passant par la modernisation de l’administration des finances, du secteur bancaire et du marché financier, dont notamment une nouvelle mesure qui consiste au recours exceptionnel et transitoire au financement non conventionnel destiné exclusivement au budget d’investissement.
Pour ce qui est des finances publiques, la démarche du gouvernement s’articule sur trois axes, à savoir la maîtrise de la dépense publique, l’amélioration de la collecte des ressources fiscales ordinaires, ainsi que l’amélioration de la gestion du domaine public de l’Etat.
A cet égard, le gouvernement poursuivra la démarche de redressement des équilibres du budget de l’Etat, en s’appuyant sur une feuille de route qui prévoit plusieurs réformes qui se déclinent à travers une réforme de l’administration fiscale pour améliorer les recouvrements, la mise en place de la fiscalité locale, une gestion pluriannuelle du budget de l’Etat, une rationalisation des dépenses publiques limitant au maximum les dépenses de fonctionnement et une réforme de la politique des subventions publiques.