Il prêtera serment lors de la cérémonie d’investiture au Palais des nations: Tebboune prendra officiellement demain ses fonctions

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TEBBOUNE

Sitôt les résultats du scrutin du 12 décembre confirmés par le Conseil constitutionnel, le nouveau président élu, Abdelmadjid Tebboune, ne mettra pas beaucoup de temps pour se mettre au travail.

Il prêtera serment demain lors de la cérémonie d’investiture qui aura lieu au Palais des nations à Club des Pins et prendra officiellement ses fonctions le même jour pour se consacrer aux consultations devant mener à la composition de son gouvernement. La cérémonie d’investiture du nouveau président intervient conformément à l’article 89 de la Constitution qui dispose que «le président de la République nouvellement élu, prête serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection. Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment». De l’avis de nombreux observateurs, l’élection présidentielle s’est déroulée dans des conditions à la hauteur de la conscience du peuple algérien et de l’engagement de l’Armée nationale populaire à la doctrine de loyauté à la patrie, à la préservation de son unité et sa souveraineté. Aujourd’hui, avec cette élection remportée par Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie s’apprête à entrer de plain-pied dans une nouvelle ère et s’engage sur la voie du développement et du progrès, de la paix et de la sécurité dans un contexte géostratégique extrêmement tendu. Le nouveau locataire du palais d’El Mouradia aura, certes, du pain sur la planche pour reconstruire une économie en déroute, des institutions fissurées et une administration gangrenée par la corruption et la bureaucratie. Le nouveau chef d’Etat est condamné à réussir. Il se dit être «tout à fait conscient» des enjeux et des défis qui l’attendent pour «édifier un Etat fort et stable et construire une économie capable de rivaliser avec les meilleures dans le monde». Il s’agit aussi de rétablir la confiance entre le gouvernement et son peuple et mettre en œuvre tous les mécanismes permettant de répondre aux exigences de la réalité et aux perspectives fondées sur la consécration de la politique de rapprochement de l’administration du citoyen en vue d’une meilleure prise en charge de ses préoccupations. Cette politique doit englober, en outre, la rationalisation des dépenses et l’optimisation des ressources humaines au service du développement durable et de la promotion de la gouvernance. Parmi les engagements prévus dans le programme de Tebboune, «une large révision de la Constitution, une reformulation du cadre juridique des élections, un renforcement de la bonne gouvernance à travers la séparation du monde des affaires de la politique, et une mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics». Outre «une réforme globale de la Justice, de l’organisation territoriale et de la gestion de l’administration locale», le raffermissement de la démocratie participative figure également parmi ses engagements. A travers son programme, Tebboune s’engage, par ailleurs, à «édifier une société civile libre et active en mesure d’assumer sa responsabilité en tant que contre-pouvoir, mettre en application un plan d’action au profit des jeunes régi par un cadre réglementaire incluant des mesures permettant de transmettre le flambeau à la jeunesse, et à consolider les composantes de l’identité nationale, à savoir : l’islam, l’arabité et l’amazighité». Au volet économique, il vise «l’application d’une nouvelle politique de développement hors-hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up et le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale». «Une amélioration du climat des affaires, l’encouragement de l’investissement notamment extérieur direct» sont aussi prévus dans ce programme. Les volets défense et la politique étrangère n’étant pas en reste, Tebboune promet de «mettre l’industrie militaire au service de la sécurité et de la défense nationales, et en faveur du développement économique, et s’employer à la révision des objectifs et des missions classiques de la diplomatie algérienne», tout en veillant à «la promotion la participation de la communauté nationale à l’étranger dans le renouveau national».

  1. Benslimane