Il mettra en place un système de santé développé: Le Pr Sanhadji à la tête de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a nommé, hier, le professeur Kamel Sanhadji à la tête de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire.

Cet organe aura pour mission la mise en place un «système de santé développé offrant des soins de qualité» outre une plus large prévention contre les différentes maladies. La nomination du Pr Sanhadi est intervenue lors de la réunion du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, que préside Abdelmadjid Tebboune. Directeur de recherche à l’hôpital E. Herriot de Lyon (France), le Pr Sanhadji occupe également le poste de directeur du Centre de recherche en sciences pharmaceutiques (CRSP) sis à Constantine.

Installation de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé, vendredi soir, l’installation hier de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire qui aura pour charge la mise en place un «système de santé développé offrant des soins de qualité» outre une plus large prévention contre les différentes maladies. Lors de son entrevue périodique avec les médias nationaux, Abdelmadjid Tebboune a précisé que «l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, qui sera installée samedi, n’est pas liée à l’émergence de la pandémie du Covid-19». Cette Agence regroupera des spécialistes et des experts algériens de renommée internationale dans le domaine de la médecine, qui connaissent très bien les systèmes de santé aux États-Unis et dans plusieurs pays européens, et ils vont travailler avec des experts et des médecins qui connaissent la réalité locale, a fait savoir le président de la République. Il a expliqué qu’elle constituera «le cerveau» à même de garantir un haut niveau de soins, de médecine qualitative, de protection maternelle et infantile et une prévention plus large contre les différentes maladies, alors que le ministère sera «les membres qui exécuteront sur le terrain». Le chef de l’Etat a également souligné que les idées de cette nouvelle Agence, qui aura à poser un diagnostic détaillé du système de santé, «sont multiples et versent toutes vers la mise en place d’un système de santé développé en adéquation avec les besoins d’un pays avancé». Estimant que le système de santé algérien était «le meilleur» en Afrique et au Maghreb, car reposant sur le principe de la gratuité des soins, il a rappelé qu’il n’y avait pas une localité sans salle de soins. Néanmoins, la demande devenant de plus en plus grande avec la croissance démographique, ce système élaboré quand la population était de 13 ou 14 millions d’habitants, n’est plus efficace, aujourd’hui avec près de 45 millions d’habitants, un chiffre qui atteindra les 50 millions dans 5 ans, a expliqué le président de la République. Dans le même cadre, il a ajouté que l’Algérie, de l’aveu de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a pu éradiquer plusieurs maladies, encore existant dans d’autres pays, mais «il est impératif de continuer de protéger les Algériens». «C’est là un devoir et un des principes de l’Etat algérien qui garantit la gratuité des soins», a-t-il soutenu. Abdelmadjid Tebboune a mis en avant, dans ce sens, l’impératif de passer à un autre modèle de santé, basée sur la prévention contre les maladies, notamment cancéreuses, la production pharmaceutique, des mécanismes de veille au niveau de chaque wilaya, outre la formation et la gestion hospitalière.

Yasmine Derbal / Ag.