Il a annoncé un programme riche en activités pour 2018: Mihoubi exhorte les investisseurs privés à s’impliquer dans le secteur de la culture

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Photo Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi a appelé les investisseurs privés à s’impliquer dans le secteur de la culture pour le développer. Il a passé en revue le bilan des activités de 2017, et présenté le programme prévu pour l’année prochaine.

S’ exprimant lors du Forum du quotidien El Moudjahid, le ministre a adressé un appel aux investisseurs, notamment, privés, pour accompagner et investir dans ce secteur inséparables des autres secteurs économiques. L’Invité d’El Moudjahid a considéré que le secteur de la Culture a besoin de tous les partenaires pour aller de l’avant et concrétiser les projets. «Nous encourageons toute contribution dans le secteur. Des initiatives allant dans le sens de l’organisation des activités liées à la Culture que ce soit au niveau de la capitale ou des autres wilayas du pays», a dit Mihoubi ajoutant que des discussions ont été engagées avec le Forum des chefs d’entreprises (FCE) pour concrétiser cette volonté. «Nous œuvrons pour trouver un financement hors le budget du public», a relevé Mihoubi en plaidant pour la rentabilité des activités culturelles et appelant au sponsoring pour «alléger ce fardeau que supporte l’Etat actuellement». Revenant aux activités organisées cette année, le ministre a donné un bilan positif, notamment, en matière de festivals. Le ministre a qualifié l’année 2017, d’une année «réussie», vu que tous les festivals programmés ont été retenus malgré la réduction du budget de 40 à 50%, a noté le ministre de la Culture précisant que les festivals retenus sont ceux qui mettent en valeur l’image culturelle de l’Algérie à l’international, à l’image du festival de Djemila, Timgad, le festival international du Film arabe d’ Oran, le festival du Film engagé, le festival du malouf… D’autre part, Mihoubi est revenu sur d’autres activités culturelles qui ont caractérisé 2017 comme le festival «Mostaganem capitale du théâtre», un événement qui regroupe les amateurs du 4e art et permettant de redynamiser l’activité culturelle sur le plan régional. Le ministre s’est étalé sur d’autres évènements phares de l’année dont le Salon international du Livre à Alger (Sila). S’agissant la présence de l’Algérie dans les activités internationales et arabes, le ministre a indiqué que cette dernière était pays invité d’honneur dans trois festivals internationaux à savoir le Festival cinématographique du Carthage, le Festival cinématographique à Montpelier et le Festival de «Souk Oukadh» en Arabie saoudite. Un nombre important de visages de la scène culturelle seront honorés au cours de cette année. Il s’agit d’un acte de reconnaissance envers ces personnalités qui ont beaucoup donné à la culture algérienne sur plusieurs plans, a dit le ministre précisant que cette initiative se fait d’une manière continue, et une liste a été élaborée dans le but d’honorer toute personne ayant laissé son empreinte dans la scène culturelle nationale que ce soit vivante ou décédée. A cet effet, l’Institut national de la musique sis à la place des Martyrs, portera le nom du musicien «Mohamed Faouzi», le compositeur de la mélodie de l’hymne national «Qassaman». Une médaille de mérite à titre posthume sera discerné à l’artiste égyptien signe de reconnaissance à son œuvre.

Agenda culturel riche pour 2018

Revenant aux activités culturelles tracées pour l’année prochaine, le ministre de la Culture a annoncé une panoplie d’activités à commencer par la célébration du patrimoine national culturel amazigh. Des festivités auront lieu au niveau de toutes les wilayas du pays à l’occasion de la célébration de Yennayer en parallèle avec le millénaire de l’anthropologue et linguiste Mouloud Mammeri. Dans le cadre de la préservation du patrimoine, le ministre a fait savoir qu’une réflexion a été engagée pour la révision de la loi du patrimoine 98-04 afin de l’adapter à l’ère actuelle, notamment en ce qui concerne la question de la contrebande des vestiges. Dans ce sens, Mihoubi a salué les grands efforts effectués par la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale et les Douanes pour faire face aux «terroristes de la culture». Un bilan des opérations sera rendu public prochainement, a souligné le ministre de la Culture. Par ailleurs, Mihoubi a annoncé la tenue le 20 janvier prochain d’un colloque international en Algérie sur la Casbah, avec la participation de 50 experts. Il sera une occasion pour discuter des moyens de dynamiser cette ville, a-t-il indiqué. Un autre colloque est programmé cette semaine en collaboration avec l’Union européenne sur l’importance de la communication et la promotion du patrimoine. Au sujet des musées, le ministre a appelé à améliorer les services à l’encontre des citoyens et visiteurs en leur permettant de prendre des photos dans ces espaces, chose qui est interdite jusqu’à maintenant, et équiper ces lieux en respectant les normes internationales. Interpellé sur la production cinématographique en Algérie et le retard enregistré dans ce domaine, Azzeddine Mihoubi semble être optimiste. Le ministre a indiqué qu’on assiste «à la naissance des films» qui ont une relation directe avec l’histoire, les symboles nationaux et les transformations de la société algérienne, citant les films retraçant les vies de l’une des figures de l’histoire nationale : «Larbi Ben M’hidi» et «Ahmed Bey».

«On n’a pas marginalisé Athmane Ariouet !»

A propos du film «chroniques des années pub» de Athmane Ariouet, qui date de 1998, et dont le gel a été levé, le ministre a fait savoir que ce projet qui est actuellement dans l’étape du montage, a connu plusieurs «obstacles» et dément l’existence d’une censure. «On s’est rencontré avec Ariouet et on a parlé du sort de ce film et on s’est mis d’accord sur un tas de choses», a dit Mihoubi ajoutant que le ministère de la Culture accompagnera ce projet dans l’étape post-production, une fois la partie montée serait visionnée et adopté par la Commission.» On n’a pas marginalisé Ariouet et la question n’est pas liée au contenu», a affirmé Mihoubi.