Un total de quatorze (14) découvertes de pétrole et de gaz ont été réalisées par le groupe Sonatrach, depuis le début de l’année jusqu’à fin juillet, ce qui contribuera largement au renouvellement des réserves d’hydrocarbures du pays, a annoncé le PDG du Groupe, Rachid Hachichi.
Invité de l’émission « Likaa Télévision » diffusée dans la soirée de mercredi, par la Télévision algérienne, M. Hachichi a indiqué que « Sonatrach a réalisé jusqu’à la fin du mois dernier, 14 découvertes », un chiffre « devant être revu à la hausse d’ici la fin de l’année à travers la poursuite des travaux d’exploration ». Les découvertes enregistrées contribueront « au renouvellement, en permanence, du stock national d’hydrocarbures, l’objectif étant de renouveler toutes les quantités consommées suivant la stratégie du Groupe », a-t-il dit. « Sonatrach se fixe pour objectif de renforcer les capacités de la production primaire d’hydrocarbures tout en stimulant les différentes chaînes de valeur à l’instar des activités pétrochimiques, de transport et de commercialisation, en vue de satisfaire les besoins du marché national et d’exporter vers les marchés internationaux, dans le cadre de la diversification des partenaires », a-t-il affirmé. Il a souligné que la grande stabilité et la dynamique économique que connait l’Algérie sont deux facteurs qui contribuent actuellement à susciter l’intérêt des partenaires étrangers, notant que le domaine minier algérien est attractif. Dans ce cadre, M. Hachichi a rappelé « les accords exclusifs » signés dernièrement par Sonatrach avec plusieurs grandes sociétés énergétiques mondiales, pour ne citer que Exxon Mobil et Chevron (Etats-Unis), Sinopec (Chine) et ENI (Italie). « Nous avons des contacts significatifs avec des sociétés énergétiques importantes qui désirent investir en Algérie en raison de l’attractivité et de la stabilité de l’économie algérienne », a-t-il dit.
Discussions pour un projet de câble électrique sous-marin vers l’Espagne
Par ailleurs, M. Hachichi a révélé que le groupe Sonatrach est en contact avec des partenaires espagnols pour la réalisation d’un projet de câble sous-marin destiné à l’exportation de l’électricité vers l’Espagne, assurant que cet ouvrage énergétique viendra s’ajouter au projet similaire qui reliera l’Algérie et l’Italie, pour lequel Sonelgaz et Sonatrach ont signé un protocole d’accord avec la compagnie italienne ENI. « Sonatrach a récemment engagé des discussions avec des opérateurs espagnols pour réaliser le projet du câble sous-marin pour l’exportation de l’électricité vers l’Espagne. Sonatrach est ouverte à l’étude de ce projet et nous allons se réunir avec la partie espagnole pour discuter de la possibilité de concrétiser cet ouvrage », a-t-il relevé. « L’Algérie enregistre un excédent de production d’électricité durant dix mois de l’année, et partant, peut en exporter aisément », a indiqué le PDG de Sonatrach, affirmant que cet excédent pourrait atteindre 10 gigawatts, la production nationale d’électricité s’élevant à près de 25 gigawatts.
Une étude de faisabilité devrait être lancée entre Sonatrach, Sonelgaz et la société italienne ENI, pour le projet du câble sous-marin entre l’Algérie et l’Italie en passant par cette dernière, a fait savoir M. Hachichi qui a ajouté que les partenaires cherchent à « concrétiser le projet dont l’entrée en exploitation sera dans les meilleurs délais ». Il s’agit également de réaliser « plusieurs lignes dans le cadre du même ouvrage énergétique et non pas une seule ligne », a-t-il souligné, se réjouissant du fait que l’Algérie deviendra « la batterie de l’Europe, et nous disposons de tous les moyens, qu’ils soient naturels et climatiques, et de compétences humaines pour le développement des énergies renouvelables et l’exportation de l’énergie verte à l’avenir ». Evoquant les perspectives de développement de l’hydrogène vert, M. Hachichi a indiqué que des sociétés allemandes, autrichiennes et italiennes ont été invitées récemment à investir avec Sonatrach, parallèlement à l’étude du corridor destiné à l’exportation de l’hydrogène vert produit en Algérie vers l’Europe, à travers la Tunisie et l’Italie. Selon les explications de M. Hachichi, un mémorandum d’entente sera signé en septembre prochain entre Sonatrach et des sociétés italiennes, autrichiennes et allemandes pour le lancement d’une étude de faisabilité conjointe du projet du corridor sud (SoutH2) pour l’exportation de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Europe.
Sonatrach a investi plusieurs nouveaux marchés sur différents continents en 2024
Le groupe Sonatrach a réussi en 2024 à exporter vers plusieurs nouveaux marchés en Europe, en Amérique et en Asie, a indiqué le PDG du groupe, Rachid Hachichi qui a précisé que « Sonatrach a investi en 2024 plusieurs nouveaux marchés à travers l’exportation de gaz vers l’Allemagne, la République tchèque et la Croatie et de pétrole vers la côte ouest américaine et d’autres pays comme l’Inde et le Brésil ». Au cours de cette année, Sonatrach a signé 16 contrats internationaux pour l’exportation du pétrole algérien, a-t-il ajouté, relevant « la forte demande sur le pétrole et le gaz algériens au niveau international malgré une conjoncture géopolitique particulière ». Concernant l’activité du groupe au Niger, il a affirmé qu’elle reposait sur un programme de partenariat pour le forage de quatre (4) puits pétroliers dans ce pays et leur développement en cas de résultats positifs, soulignant que le partenariat africain était axé sur « la formation des ressources humaines grâce à l’expérience dont dispose Sonatrach, dans le cadre de partenariats « gagnant-gagnant ». Evoquant la stratégie mise en place par le groupe à court et long termes pour diversifier ses activités et développer les projets de production locale d’équipements utilisés dans le domaine des hydrocarbures pour ne plus les importer, M. Hachichi a mis en avant « l’intérêt affiché par de grandes sociétés énergétiques pour l’investissement en Algérie eu égard à l’attractivité du domaine minier dans notre pays ». Le groupe encourage les partenariats internationaux à la répartition des risques, notamment dans l’activité Amont (exploration) qui nécessite de lourds investissements. Interrogé sur les projets en cours de réalisation dans le domaine du développement de la production, du raffinage du pétrole et de la production de produits pétroliers à travers le pays, le PDG de Sonatrach a précisé qu’ils visaient la production de carburants, d’asphalte et d’autres dérivés pétroliers. Il a, par là même, indiqué que le projet de raffinerie de Hassi Messaoud qui a accusé un retard sera relancé « dans les prochains jours » après un accord avec l’entreprise chargée de la réalisation, assurant que cette « installation stratégique permettra de traiter 5 millions de tonnes de brut par an ». L’Algérie possède actuellement six raffineries, qui totalisent une production de 10 millions de tonnes par an, selon M. Hachichi, qui a fait savoir que la consommation nationale était également estimée à environ 10 millions de tonnes par an. Le projet d’unité Alkylbenzène linéaire (LAB) à Skikda (100.000 tonnes/an) donnera un élan à l’industrie algérienne, ce composé entrant dans la production de détergents, de même que le projet MTBE pour la production d’essence sans plomb, qui entrera en activité l’année prochaine. Précisant que l’unité de polypropylène à Arzew entrera en activité en 2027, M. Hachichi a mis en avant l’importance du « projet de partenariat entre Sonatrach et un partenaire turc, avec une contribution algérienne à hauteur de 34%, pour la production du polypropylène en Turquie, dont la réalisation débutera dans les prochains mois ». Evoquant le projet de consolidation du champ gazier à Hassi R’mel Boosting, le responsable a souligné l’importance stratégique de ce champ gazier qui produit 55% du gaz naturel national, précisant que « la mise en service du projet est prévue fin 2026 ou début 2027 ». Selon les explications fournies par M. Hachichi, le projet Boosting permettra de « continuer à produire 188 m3/jour au niveau de cet important champ ». A une question sur le programme des cinq stations de dessalement de l’eau de mer en cours de réalisation sous la supervision de Sonatrach, le PDG du groupe a fait état d’un taux d’avancement de près de 70%, assurant qu’il sera livré dans les délais fixés, soit fin 2024 ou début 2025″.Pour ce qui est du recrutement à Sonatrach, M. Hachichi a indiqué que le groupe recrutait annuellement dans divers métiers et activités, ajoutant que « le recrutement se fait en fonction des besoins via l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) en toute transparence». Et de préciser que « 14.000 postulants issus des wilayas du sud ont été recrutés ces dix dernières années, en attendant de nouvelles opportunités à travers toutes les wilayas du pays ».
Signature d’un contrat pour de nouvelles unités de boosting au champ gazier d’Alrar
Le Groupe Sonatrach a signé, jeudi à Alger, un contrat avec la China Petroleum Engineering & Construction Corporation (CPECC) pour la réalisation de nouvelles unités de boosting au champ gazier d’Alrar, situé dans le bassin d’Illizi, permettant de compenser la baisse naturelle de pression et à maintenir la production du champ à 10 millions de m3/jour. D’un montant de 210 millions de dollars, dont 7 milliards de dinars algériens, ce contrat a été signé par le P-dg de Sonatrach, Rachid Hachichi, et le président exécutif de CPECC en Algérie, Zheng Xiang. Le projet comprend la réalisation en EPC de trois trains de compression, la modification des collecteurs d’admission et de séparation, l’installation de pompes booster, ainsi que les raccordements avec les installations existantes. Il inclut également l’extension du réseau anti-incendie, des systèmes anti-intrusion et de télésurveillance. Le contrat prévoit également la construction d’une sous-station électrique et la mise à niveau du système de contrôle et de sécurité intégré (ICSS) existant. Avec un délai de réalisation de 32 mois, la mise en service des nouvelles installations est prévue pour la fin du deuxième trimestre 2027.Dans son allocution, M. Hachichi a souligné que ce projet reflète la « détermination » et « l’engagement » de Sonatrach à poursuivre ses investissements dans l’amont gazier pour répondre aux besoins croissants du marché national. Il a ajouté que ce projet permettra au groupe de gérer la dépression naturelle du gisement d’Alrar, en exploitation depuis 1984, et de continuer à produire du gaz. Il permet également à Sonatrach « d’honorer ses engagements commerciaux auprès de ses clients à l’international où l’Algérie opère en qualité d’acteur majeur ».