Le milieu de terrain de l’Olympique Lyonnais, Houssem Aouar (24 ans), a annoncé jeudi sa décision de rejoindre l’équipe algérienne, soulignant que le «choix de l’Algérie constitue un signe de destin».
«J’ai reçu le mois d’août dernier un appel du président de la Fédération algérienne de football, Djahid Zefizef, qui m’a fait part de l’envie du sélectionneur national, Djamel Belmadi, de rejoindre les Verts. Cette sélection représente beaucoup pour moi. C’est quelque chose de très fort pour moi et pour mes parents», a déclaré Houssem Aouar dans une interview à FAF TV. Le milieu de terrain lyonnais (24 ans) compte s’intégrer très rapidement dans le groupe des Verts qui est déjà «fort, uni et renferme beaucoup de qualités» et d’ «essayer de ramener des titres aux Algériens et les rendre fiers». «Je sais que certaines personnes diront que c’est un choix par défaut, mais ce n’est pas le cas parce que j’aurais pu attendre l’âge de 27 ans pour annoncer mon arrivée en équipe nationale. Il y a longtemps que j’avais cela en tête. J’ai confiance en moi malgré le peu de temps de jeu cette saison. Je remercie le sélectionneur national et le président de la FAF pour cette chance qui m’est offerte», a-t-il souligné. La décision de Houssem Aouar s’ajoute à celle du milieu offensif de Toulouse FC, Farès Chaïbi (20 ans). D’autre joueurs sont annoncés pour renforcer les rangs de la sélection, à l’image du défenseur de Wolverhampton (Angleterre) Ryan Aït Nouri et éventuellement l’ailier droit de l’OGC Nice (France) Badreddine Bouanani. Ces nouveaux joueurs ont été appelés dans le cadre du projet de la relance et de rajeunissement, prôné par Belmadi, après une année 2022 marquée notamment par l’échec de qualification au dernier Mondial 2022 disputé au Qatar.
Le choix de Houssem Aouar agace
Houssem Aouar est officiellement international algérien. Le milieu de terrain a justifié son choix par des mots qui ont fait tiquer certains. Trois ans après avoir porté le maillot de l’équipe de France, Houssem Aouar va bientôt enfiler celui de l’Algérie. Le Lyonnais a cédé aux avances de Djahid Zefizef et de Djamel Belmadi. «Pour être honnête, une fois (que j’ai choisi) de rejoindre l’équipe de France, j’ai ressenti un regret. J’ai senti que pour ma part et personnellement, je n’avais pas fait le choix qui me convenait. Bien entendu, il y en a qui vont croire que c’est un choix par défaut ou opportuniste, mais si c’était un choix par défaut, j’aurais pu attendre encore jusqu’à vingt-sept, vingt-huit ans (…). C’est tout simplement un choix du cœur». C’est ainsi que s’est exprimé le milieu de terrain dans une longue interview accordée à la FAF TV.
«C’est humiliant pour l’Algérie»
Les mots du désormais Fennec ne sont pas passés inaperçus de l’autre côté de la Méditerranée. L’ancien sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech et actuellement consultant pour la chaîne L’Équipe, n’a pas hésité à qualifier ce choix d’opportuniste. Sur le plateau du média français, il a donné son point de vue : «Moi, ça m’agace par rapport à l’Algérie. On ne peut pas dire ça d’une autre sélection. Je trouve que c’est humiliant pour l’Algérie de dire que, parce qu’il ne peut plus jouer en équipe de France, «beh tiens je vais aller en Algérie». S’il fait ça au moment où il est au top niveau et que c’est lui qui décide qui il choisit réellement, ok. Mais là il diminue quelque part l’idée qu’on peut avoir de cette équipe d’Algérie en disant «je ne suis pas bon pour l’équipe de France, alors je parle de mon cœur et j’y vais». Mais il ne joue même pas à Lyon». Pourtant, le principal intéressé s’est déjà défendu là-dessus. «Je ne me voyais pas faire la démarche moi-même parce que j’avais peur que ça se voit en tant qu’opportuniste, dira-t-il. Le coach et le président m’ont tendu la main, donc j’ai vu un signe du destin pour ma part».
