Le peuple algérien qui s’est toujours dressé en rempart contre les manœuvres visant la stabilité de son pays, sa sécurité et son unité nationale, aura démontré, une fois de plus, que ces attaques ne pourront nullement atteindre l’intégrité de l’Algérie.
A ce titre, de nombreux partis politiques ont appelé les citoyens à avoir une profonde conscience des défis, notamment en ce qui concerne la mise en échec des tentatives visant à porter atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays, tout en mettant en garde contre les grandes manipulations qui risquent de conduire à de vives tensions. De son côté, l’ANP n’a pas manqué d’interpeller, par la voix de son haut commandement, la conscience des citoyens pour faire échouer les tentatives de porter atteinte à la paix et à la sécurité dans le pays. Garante de la stabilité, l’ANP a appelé les Algériens à être plus vigilants que jamais, estimant que cette vigilance est d’autant plus nécessaire au vu du contexte actuel, marqué par des bouleversements géostratégiques sur les niveaux régional et international et ce qu’ils impliquent comme tentatives de porter atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays. Selon de nombreux observateurs avertis, si l’ANP a tenu d’alerter l’opinion nationale à propos des manipulations, c’est qu’elle a conscience du risque que celles-ci peuvent entraîner.
L’institution militaire a évoqué «les ingrats dont les desseins sont hostiles et les discours pleins de haine, qui ne mesurent nullement le poids de la stabilité et de la sécurité de l’Algérie et ne considèrent aucunement le devenir du peuple algérien combattant, qui a su déjouer toutes les manœuvres et manigances et faire face à l’hostilité de certains ennemis de l’intérieur et de l’extérieur». Le chef d’Etat major de l’ANP s’est dit, à ce propos, « convaincu » que le peuple algérien « qui a réussi à mettre en échec les manœuvres méprisables du colonisateur français, des pratiques et des manigances auxquelles il a fait face et des propagandes qu’il a su contrer grâce à son esprit patriotique et à sa grande conscience du sens de l’intérêt suprême de l’Algérie, un peuple d’une telle conscience et d’un tel discernement, n’a jamais été et ne pourra être une proie facile entre les mains de ceux qui se nourrissent de rêverie et d’illusions, qui sont prêts à vendre la sécurité de leur pays et la stabilité de leur patrie au prix de leurs intérêts, sacrifiant, sans scrupule, l’Algérie et le futur de son peuple». Pour lui, « ce digne peuple à qui il appartient de faire attention et prendre ses gardes de certaines personnes et entités qui continuent à faire montre d’une opposition fondée uniquement sur le dénigrement d’autrui ou la formulation de nouvelles revendications et de propositions qui ne sont guère adéquates voire pas du tout objectives, qui s’inscrivent dans le cadre des pratiques non constructives tendant sciemment à faire perdurer la crise que nous confrontons, oubliant que c’est au nouveau Président seul que revient la tâche de traduire concrètement sur le terrain le programme détaillé et précis des réformes, sur lequel il aurait fondé sa candidature et que le peuple algérien élirait suivant le contenu de son programme ». « Ce qui requiert nécessairement d’avancer et en toute diligence, a-t-il relevé, vers un dialogue inclusif, afin de permettre la concrétisation de cette échéance électorale capitale ». « Un dialogue qui réunit la classe politique, la société civile et les personnalités nationales et qui sera l’unique voie vers une rupture effective, à laquelle ne cesse d’appeler le peuple algérien, avec tout ce qui est préjudiciable et néfaste, grâce à laquelle nous pourrons éviter tout ce qui va à l’encontre de l’intérêt suprême du pays, et adopter une approche nationale de par son contenu et moderne de par ses moyens et sa pertinence, pouvant être appliquée à la politique et à l’économie, voire à la vie sociale et culturelle », a déclaré M. Gaïd Salah. Le chef d’état-major de l’ANP est revenu sur la corruption qui a gangréné tous les secteurs réaffirmant que « partant du fait que la lutte contre la corruption n’admet aucune limite et qu’aucune exception ne sera faite à quiconque, cette voie sera celle que l’institution militaire veillera à entreprendre avec détermination, posant ainsi les jalons de l’affranchissement de l’Algérie du vice de la corruption et des corrupteurs avant la tenue des prochaines élections présidentielles ». « Il y a lieu d’affirmer encore une fois la détermination de l’institution militaire à accompagner la justice, avec une ferme conviction et un sens élevé du devoir, ainsi que de la protéger de façon à lui permettre d’exécuter convenablement ses missions et s’acquitter judicieusement de son rôle de moralisateur, en déterrant tous les dossiers et en les traitant en toute équité quelles que soient les circonstances, de façon à faire comparaitre devant la justice tous les corrompus quels que soient leur fonction ou leur rang social », a-t-il souligné. « Permettre à la justice de traiter les lourds dossiers de corruption et mener ses missions à terme, est un devoir national dont l’institution militaire ressent, devant Allah, l’histoire et le peuple, l’impératif d’accomplir, quelles que soient les circonstances », a fait savoir M. Gaïd Salah. Pour lui, il apparait « clair aujourd’hui » au peuple algérien à travers tous ces dossiers présentés devant la justice qu’ »il a été procédé par le passé et de manière délibérée, à la mise en place des conditions propices à la pratique de la corruption ». « Il apparait également à travers cela que ce qu’on appelait à l’époque réforme de la justice n’était malheureusement que des paroles en l’air et des réformes creuses qui, bien au contraire, ont encouragé les corrompus à persister dans leurs méfaits et ont été parrainés pour empiéter les droits du peuple et enfreindre les lois délibérément sans crainte et sans aucune conscience », a déploré le chef d’état-major de l’ANP. Il a, dans ce cadre, estimé que « l’heure des comptes est arrivée et le temps d’assainir notre pays de toute personne malhonnête qui s’est laissée tentée de troubler la vie quotidienne du peuple algérien par de telles pratiques et de tout ce qui a obstrué les horizons face aux Algériens et semé la peur, voire le désespoir en l’avenir ». Par ailleurs, le général de corps d’Armée a souligné que tous les indices confirment que la crise économique que traverse le pays est due, « en premier lieu, à la mauvaise gestion de la part de quelques responsables qui ont bafoué le devoir et le sens de l’engagement et de la responsabilité dont ils sont tenus de porter le fardeau ». La cause fondamentale de la crise économique dont souffre le pays « est un problème de gestion en premier lieu, à savoir que les deniers publics étaient pour certains gestionnaires, de l’argent commun, voire permis, où ils se servaient à volonté quand ils voulaient en toute impunité et sans contrôle ou considération envers le poids de la responsabilité dont ils portent le fardeau ». Pour lui, la responsabilité dans sa définition la plus large, la plus exhaustive et la plus correcte est « d’honorer sa parole et avoir bonne conscience et c’est une qualité qui permet à l’homme d’être à la hauteur de son engagement ». « La responsabilité, dans son sens le plus profond, c’est tenir également son engagement et rester fidèle au serment. Mais ce qui parait étrange, c’est que le gravité des dossiers présentés devant la justice aujourd’hui démontre que les concernés par ces dossiers ont perdu tous les attributs de l’engagement, et les exigences de la responsabilité, du fait de la mise à profit de leurs fonctions, leur influence et leur pouvoir pour transgresser les lois et enfreindre leurs limites et leurs règles », a relevé M. Gaïd Salah. Il a relevé que cette gestion illégale a permis de « créer des projets stériles et sans intérêts réels pour l’économie nationale. Ils ont été octroyés de manière sélective, et à des montants astronomiques sous forme de crédits, ce qui a perturbé la cadence du développement en Algérie. Ces pratiques viciées et immorales sont en parfaite contradiction avec la teneur des discours hypocrites de ceux qui les tenaient ».
T. Benslimane