HCI: Ghlamallah plaide pour l’utilisation des enregistrements du Coran réalisés en Algérie

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Le président du Haut-Conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah, a plaidé mardi à Alger pour l’utilisation, lors des fêtes religieuses officielles, des enregistrements audio du Coran issus du patrimoine national et réalisés en Algérie.

Dans une allocution à la cérémonie de clôture de la saison culturelle du HCI pour l’année 2019-2020, en présence du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, M. Ghlamallah a précisé que l’utilisation des enregistrements des récitants algériens du Saint Coran participait de la valorisation du patrimoine national, ajoutant que cette démarche permettra à la récitation algérienne de prospérer. Aussi, a-t-il exhorté les responsables à utiliser les enregistrements réalisés en Algérie par des Algériens selon la récitation de Warsh afin d’«encourager nos récitateurs», regrettant que des enregistrements étrangers soient diffusés dans des occasions officielles. Rappelant le bilan culturel annuel du HCI, M. Ghlamallah a évoqué les nombreuses études jurisprudentielles réalisées sur des questions intéressant la société algérienne, en particulier l’émigration clandestine, le divorce, el khalae, l’héritage, ainsi que d’autres questions se rapportant à l’économie et à la finance islamique. Concernant l’émigration clandestine, il a fait savoir que le HCI avait réalisé une étude sur les causes de ce phénomène qu’il a qualifié de «suicide collectif», précisant qu’un rapport avait été soumis aux parties concernées dans le cadre des efforts de lutte contre l’émigration clandestine. Sur la question du divorce en Algérie, le responsable a estimé que le système législatif algérien, notamment le code de la famille, comportait des «lacunes» en la matière. Le HCI s’attelle à la préparation du projet d’un dictionnaire des termes juridiques, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), en sus d’autres études liées aux questions de l’heure, dont la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19). Pour sa part, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a salué les efforts déployés par le HCI pour s’acquitter de ses missions et tenter de trouver des solutions aux problèmes et maux de la société, rappelant les acquis, les accords et les passerelles établies avec l’ensemble des secteurs. M. Belmehdi a en outre indiqué que les érudits, les économistes, les scientifiques et les partenaires seront d’une grande aide dans la nouvelle dynamique économique, en vue de sortir de la crise économique. Cette cérémonie a vu la distinction de nombre de représentants des secteurs de la santé, de la sécurité, des médias et d’institutions bancaires, ainsi que des experts et des chercheurs, outre la distinction de la famille de Cheikh Taher Aït Aldjat et de l’ancien ministre des Affaires religieuses, M’hamed Benredouane, hospitalisé depuis des mois. Etaient présents à la cérémonie, les ministres de plusieurs secteurs, à l’instar des Finances, du Commerce, de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique ainsi que le directeur de TV5 Coran (télévision algérienne). Créé en vertu de l’article 171 de la Constitution de 1996, le HCI se veut un organe consultatif auprès de la présidence de la République chargé d’émettre des fatwas (avis religieux) sur toutes les questions inhérentes à l’Etat et à la société.

Toumi M.