Dans la conjoncture économique actuelle du pays, les assemblées populaires sont tenues de répondre au mieux aux préoccupations des citoyens notamment dans les domaines sociales et culturelles, d’où la nécessité d’accélérer la présentation des codes de la commune et de la wilaya au débats par les élus locaux en vue d’une gestion participative réelle.
La Secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune a plaidé hier à Alger, pour la révision des codes communal et de wilaya pour que « l’élu puisse accomplir pleinement son devoir vis-à-vis du citoyen ». Intervenant à la rencontre nationale des responsables des commissions des élus locaux du PT, Mme Hanoune a mis l’accent sur « la nécessaire révision des codes communal et de wilaya pour que l’élu local puisse assumer pleinement ses responsabilités vis-à-vis du citoyen », d’autant qu’il a (l’élu) besoin d’outils juridiques et d’un budget suffisant, outre « une nouvelle politique socio-économique axée sur la satisfaction des besoins liés au développement local et national ». L’élu local a tant besoin d’une politique qui prenne en considération « l’équilibre entre les régions et la répartition équitable des richesses selon le principe d’équivalence applicable aux wilayas et communes dites pauvres (…) pour davantage d’équité pour les citoyens notamment en matière de services publics », a affirmé Mme Hanoune. Evoquant le projet de loi de finances 2019 soumis récemment à l’Assemblée populaire nationale (APN), la SG du PT a dit qu’une première lecture de ce projet démontre qu’il « ne répond pas aux exigences de la conjoncture actuelle du pays et ne prévoit pas de mesures audacieuses et positives à même de relever les défis actuels, et à leur tête la préservation de la sécurité et de l’unité nationales ». Pour Mme Hanoune, le projet de loi de finances 2019 ne comporte pas « de mesures capables de relancer le développement, d’impulser une véritable croissance et de mettre fin à la politique d’austérité, hormis certaines nouvelles mesures d’austérité et d’autres relatives au recouvrement fiscal pour lutter contre la fraude fiscale contenues dans ce texte ». Par ailleurs, Elle a déploré la situation de certaines localités du pays suite aux dernières intempéries, soulignant que les catastrophes naturelles récentes ont mis à nu la vétusté des ouvrages et l’absence d’entretien et de contrôle. Concernant le dossier de Tamazight, Mme Hanoune a estimé que l’officialisation et l’enseignement de cette langue est « un acquis incontestable », appelant les autorités publiques à faire face à toute tentative d’atteinte à la deuxième langue officielle du pays ou à son exploitation pour semer la discorde. Toutes les conditions doivent être réunies pour mettre en valeur et promouvoir Tamazight, notamment à travers la formation de ses enseignants », a-t-elle soutenu.
A.S