Guerre Israël-Hamas: Les familles des prisonniers palestiniens et des otages entre angoisse et colère

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Les uns sont appelés otages et les autres prisonniers. Les premiers sont israéliens et les seconds palestiniens. Leur sort revêt pour les deux sociétés, israélienne comme palestinienne, une importance capitale. Et dans cette guerre où tout s’entremêle dramatiquement, leurs destins sont liés de manière inexorable car la libération des uns est conditionnée par celle des autres.

Victimes innocentes ou membres confirmés d’un mouvement terroriste, ils se retrouvent au cœur des enjeux militaires et politiques du conflit ouvert le 7 octobre par l’attaque du Hamas, au cours de laquelle 1300 Israéliens ont été tués et environ 240 enlevés. Depuis, quatre otages israéliens ont été libérés et les corps sans vie de deux autres ont été retrouvés par l’armée israélienne. Il en resterait environ 215, aux mains du Hamas et du Djihad Islamique palestinien. Les tractations pour récupérer les otages kidnappés en échange d’une trêve de quelques jours et de la libération de prisonniers palestiniens détenus en Israël seraient sur le point d’aboutir. Leurs proches attendent des nouvelles, rassemblés sur des places. Le Qatar doit annoncer combien doivent être relâchés dans la journée. Les autorités israéliennes ont annoncé avoir reçu la liste des otages concernés, mais n’ont pas précisé l’heure prévue de leur libération. Dans le détail 14 otages doivent être libérés en échange de 42 prisonniers palestiniens, selon des responsables. Les autorités israéliennes ont reçu du Qatar la liste des otages qui pourront quitter Ghaza, samedi, mais elles n’ont pas précisé l’heure prévue de leur libération. Vingt-quatre otages ont été libérés par le Hamas, vendredi, dont treize Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin. Un navire appartenant à un Israélien attaqué par un drone de fabrication iranienne dans l’océan Indien, selon un responsable militaire américain. «Nous sommes au courant d’informations, selon lesquelles un drone de type Shahed-136 a atteint un navire dans l’océan Indien», a déclaré un responsable militaire américain à l’Agence France-Presse. Aucun blessé n’est à déplorer, selon cette même source. Deux cents camions humanitaires sont attendus dans la bande de Ghaza. «Plus de 100 camions chargés de nourriture, en plus de camions chargés de matériel médical et de camions d’eau, de fournitures d’abris humanitaires et d’autres remplis de produits d’hygiène personnelle». D’autres camions transportent du diesel et du gaz de cuisine en provenance d’Égypte, complète cette source. Vendredi, plus de 200 camions sont entrés dans l’enclave. L’armée israélienne affirme interroger le directeur de l’hôpital Al Chifa. «Nous l’interrogeons sur le fait qu’il était directeur d’un hôpital qui se trouvait au-dessus de tout un réseau terroriste», a affirmé, samedi, un porte-parole de l’armée israélienne, Doron Spielman. Dans un communiqué diffusé, vendredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a expliqué que Mohammed Abou Salmiya avait été arrêté le 22 novembre, ainsi que cinq autres professionnels de santé. Selon l’OMS, deux des six personnes arrêtées ont depuis été libérées, mais «nous ne disposons pas d’informations sur le bien-être des quatre autres», a précisé l’organisation.

Pourquoi le Qatar a-t-il un rôle important dans cette négociation ?

Le Qatar possède une tradition de négociations d’otages depuis des années. Il l’a fait par exemple pour le compte des Américains avec al Qaïda, Daesh ou plus récemment l’Iran. C’est le pays qui parle à tout le monde, y compris aux «infréquentables», et qui a de bons réseaux. En outre, cet intermédiaire est très commode pour les Occidentaux, qui se retrouvent aujourd’hui dans une position très inconfortable : s’ils négocient, on les accuse de compromission et de complicité ; s’ils refusent, on les accuse d’insensibilité au sort de leurs propres citoyens. C’est pourquoi on assiste aujourd’hui à ce jeu de dupes qui permet de sauver les apparences tout en cherchant à obtenir des libérations. Chacun y trouve son compte, y compris le Qatar qui maintient ainsi de bonnes relations avec le Hamas et qui fait en sorte que les Occidentaux soient redevables. Cela peut sembler cynique, mais c’est la realpolitik du monde des otages.

Quel est le rôle de la Croix-Rouge ?

La Croix-Rouge est un facilitateur en raison de sa très grande expérience dans les échanges d’otages et de sa position historique de neutralité. En l’espèce, elle a un rôle essentiellement logistique, qui consiste à aller chercher les otages et à les ramener en sécurité, mais qui s’avère essentiel.

Agression sioniste à Ghaza : l’OMS s’inquiète du sort du directeur de l’hôpital Al Chifa

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé, vendredi, ne disposer d’aucune information sur le sort du directeur de l’hôpital Al Chifa de Ghaza, arrêté cette semaine par les forces d’occupation sioniste, et demandé que ses droits soient «pleinement respectés». Dans un communiqué, l’OMS indique que le directeur du plus grand hôpital de la bande de Ghaza a été arrêté le 22 novembre, ainsi que cinq autres personnels de santé, alors qu’ils participaient à une mission onusienne pour évacuer des patients. Trois membres du personnel médical de la Société du Croissant-Rouge palestinien et trois membres du ministère de la Santé ont été arrêtés», précise l’OMS. Depuis, «deux des six agents de travailleurs de santé détenus auraient été libérés», indique l’OMS, mais «nous ne disposons pas d’information sur le bien-être des quatre autres membres du personnel de santé, dont le directeur de l’hôpital Al Chifa». L’OMS «demande que leurs droits légaux et humains soient pleinement respectés pendant leur détention». L’agression sioniste a fait près de 15 000 martyrs dans la bande de Ghaza, parmi lesquels 6150 enfants, selon un dernier bilan officiel. Selon le communiqué de l’OMS, l’organisation a mené jusqu’à présent trois missions à Al Chifa en une semaine, dont une mission d’évaluation le 18 novembre. La mission du 19 novembre a permis d’évacuer 31 bébés. La troisième mission, le 22 novembre, réalisée en coopération avec le Croissant-Rouge palestinien, a permis d’évacuer 151 personnes, dont des patients, leurs proches et des travailleurs de santé, selon l’OMS. L’évacuation a duré 20 heures, dont six heures à un point de contrôle où l’équipe et les patients ont été contrôlés par les forces d’occupation sioniste. Et ce, malgré un accord initial prévoyant de ne contrôler les participants qu’au point de départ, à l’hôpital Al Chifa, pointe l’OMS, précisant que c’est à ce moment que les arrestations ont eu lieu.

Israël empêche les Ghazaouis de se déplacer vers le nord de la bande de Ghaza, répète l’armée israélienne

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne Avichay Adraee a publié, samedi matin, sur X un nouvel appel vidéo pour demander aux Ghazaouis de rester dans le sud de la bande de Ghaza, au deuxième jour de la suspension temporaire des opérations militaires conclue entre Israël et le Hamas, dans le cadre de la libération d’otages. «N’essayez pas de vous déplacer vers le nord de la bande de Ghaza», a-t-il notamment déclaré, rappelant que la trêve n’est que temporaire et que la guerre va se poursuivre. Jeudi déjà, l’armée israélienne avait demandé aux Ghazaouis de ne pas se rendre du sud vers le nord de l’enclave, alors que plus d’un million ont fuit le nord depuis le début des combats. Dans la journée, au moins quinze Palestiniens ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne en tentant de retourner dans le nord.

Cisjordanie occupée : cinq Palestiniens arrêtés par les forces sionistes

Les forces de l’occupation sionistes ont arrêté cinq Palestiniens lors d’une campagne d’arrestation menée dans des différentes villes en Cisjordanie occupée, selon des sources locales palestiniennes. Les mêmes sources citées par l’agence de presse Wafa, ont affirmé que les forces d’occupation ont arrêté un jeune homme à Jénine, un autre à El Khalil, un à Qalqiliya, et deux dans la Vallée du Jourdain, après avoir perquisitionné et fouillé les maisons de leurs parents. En outre, l’armée sioniste a fait une descente, samedi matin, dans le camp de refugiés d’Askar à l’est de la ville de Naplouse. Les forces d’occupation ont, par ailleurs, pris d’assaut plusieurs maisons dans la même région, a-t-on indiqué de mêmes sources.

Nouvelles libérations d’otages attendues dans la journée du samedi

De nouvelles libérations d’otages par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens détenus en Israël sont attendues, samedi dans la journée, au deuxième jour de la trêve entre le mouvement islamiste et l’Etat hébreu qui offre un fragile répit aux habitants de Ghaza après sept semaines de guerre. Cette trêve de quatre jours renouvelable, obtenue, mercredi, par le Qatar avec l’appui des Etats-Unis et de l’Egypte, prévoit la libération de 50 otages retenus dans la bande de Ghaza et de 150 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Le Qatar doit annoncer combien d’otages et de prisonniers doivent être libérés dans la journée. Les autorités israéliennes ont annoncé avoir reçu la liste des otages qui pourront quitter Ghaza samedi au petit matin, mais n’ont précisé ni le nombre de personnes concernées ni l’heure prévue de leur libération. Les 24 premiers otages (13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin) ont été libérés, jeudi. Israël a, de son côté, libéré 39 Palestiniens détenus dans ses prisons. «Il reste approximativement 215 otages dans Ghaza», a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne, Doron Spielman, samedi matin. «Nous ne savons pas, dans de nombreux cas, s’ils sont morts ou vivants», a-t-il ajouté.

Le Hamas doit libérer 14 otages samedi en échange de 42 prisonniers palestiniens, selon des responsables israéliens cités par l’AFP

Quatorze otages retenus à Ghaza par le Hamas seront libérés, samedi, en échange de 42 prisonniers palestiniens, au deuxième jour d’un accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien qui inclut une trêve dans la bande de Ghaza, selon des responsables israéliens, cités par l’Agence France-Presse. En vertu de l’accord conclu, mercredi, le Hamas libère un otage israélien pour trois prisonniers libérés. L’administration pénitentiaire israélienne a ainsi déclaré, samedi, qu’elle préparait la libération de 42 prisonniers, ce qui laisse entendre que le Hamas libérerait 14 otages israéliens, avance de son côté l’agence de presse Associated Press. Vendredi, au premier jour de cet accord, 13 otages israéliens – des femmes et des enfants – étaient rentrés chez eux en échange de la libération de 39 prisonniers palestiniens, des femmes et des adolescents. La trêve était, pendant ce temps-là, toujours respectée dans la bande de Ghaza.

Selon l’armée israélienne, il reste «215 otages dans Ghaza»

«Il reste approximativement 215 otages dans Ghaza », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne, Doron Spielman, samedi matin. «Nous ne savons pas, dans de nombreux cas, s’ils sont morts ou vivants», a-t-il ajouté. L’armée israélienne estime qu’environ 240 personnes ont été enlevées par le Hamas lors de l’attaque sanglante de commandos islamistes en territoire israélien le 7 octobre. Vingt-quatre otages ont été libérés, vendredi et quatre autres otages avaient été relâchés avant cela et une soldate prise en otage délivrée par l’armée israélienne.

La Thaïlande annonce que vingt de ses ressortissants sont encore retenus en otage

Alors que dix Thaïlandais figurent parmi les vingt-quatre otages libérés, vendredi, par le Hamas, le ministère des Affaires étrangères thaïlandais «estime maintenant à vingt, le nombre de ressortissants thaïlandais encore détenus» par le mouvement islamiste armé. Parmi les dix otages thaïlandais libérés, quatre personnes n’avaient jamais été confirmées en tant qu’otages par les autorités israéliennes, a précisé le ministère dans un communiqué. Les Thaïlandais libérés «resteront à l’hôpital pendant au moins quarante-huit heures, tandis que l’ambassade du royaume thaï prendra toutes les dispositions nécessaires pour leur retour en Thaïlande et celui de leurs familles dès que possible», précise le communiqué, ajoutant que du personnel diplomatique se trouvait avec le groupe d’otages libérés et avait prévenu leurs proches. La semaine dernière, le gouvernement thaïlandais avait reçu l’assurance du Hamas que ses ressortissants retenus en otage étaient «saufs». Outre les otages, Bangkok a recensé 39 citoyens morts dans l’attaque du 7 octobre, un bilan qui fait de la Thaïlande l’un des pays les plus touchés par le conflit. Le pays a depuis organisé le rapatriement de plus de 8500 de ses ressortissants, selon le ministère des Affaires étrangères. Quelque 30 000 Thaïlandais étaient employés en Israël, principalement dans le secteur agricole, le 7 octobre, selon les autorités de Bangkok.