Guerre en Ukraine: La Russie adopte une nouvelle stratégie de politique étrangère

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Russian President Vladimir Putin takes part in a ceremony to open the OTCPharm Pro plant in Kaliningrad, the Biokhimik facility in Saransk and the second stage of the Pharmasyntez-Nord plant in St. Petersburg, via video link at the Kremlin in Moscow, Russia March 30, 2023. Sputnik/Gavriil Grigorov/Pool via REUTERS ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY.

La Russie a exclu, vendredi 31 mars, toute trêve dans la guerre en Ukraine, malgré les appels de son principal allié biélorusse. De son côté, le Président Volodymyr Zelensky, qui commémore l’anniversaire des massacres de Boutcha, a appelé à traduire en justice «chaque assassin russe».

Au moment ou elle vient d’adopté, vendredi, une nouvelle stratégie de politique étrangère présentant les États-Unis et l’Occident comme l’origine de «menaces existentielles» pour Moscou. Des «bouleversements sur la scène internationale» obligent la Russie à «adapter ses documents de planification stratégique», a justifié le Président Vladimir Poutine. Son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a souligné «la nature existentielle des menaces (…) créées par les actions des pays inamicaux», accusant les États-Unis et ses alliés de mener une «guerre hybride» contre Moscou.

Le président biélorusse prêt à accepter des armes atomiques russes sur son territoire

Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, unique allié de Moscou en Europe, a estimé, vendredi, que le soutien occidental à l’Ukraine risquait de provoquer une guerre nucléaire. «À cause des États-Unis et de leurs satellites, une guerre totale a été déclenchée» en Ukraine, a-t-il dit lors d’un discours annuel à la nation, estimant que dès lors, «des incendies nucléaires guettent à l’horizon». Malgré cette peur, le président biélorusse s’est dit prêt à accueillir des armes nucléaires «stratégiques» russes sur son territoire, en plus des armes «tactiques» que Moscou s’apprête déjà à envoyer chez son allié. Alexandre Loukachenko a également appelé à une «trêve» en Ukraine et à des pourparlers «sans conditions préalables» entre Moscou et Kiev. «Il faut s’arrêter maintenant, avant que ne commence l’escalade. Je prends le risque de suggérer une cessation des hostilités», a dit le président biélorusse lors d’un discours à la nation. «Il est possible, et il le faut, de régler toutes les questions territoriales, de reconstruction, de sécurité et autres à la table des négociations sans conditions préalables», a-t-il ajouté.

Boutcha doit devenir un «symbole de justice»

La ville martyre ukrainienne de Boutcha, symbole des atrocités attribuées à l’armée russe, doit devenir «un symbole de justice», a déclaré, vendredi, le Président Volodymyr Zelensky, appelant à traduire en justice «chaque assassin russe». «Nous devons tout faire pour faire de Boutcha un symbole de justice», a-t-il lancé au cours d’un sommet à Kiev à l’occasion du premier anniversaire de la reprise de cette localité par les forces de Kiev. «Nous voulons que chaque meurtrier, chaque bourreau, chaque terroriste russe soit tenu pour responsable de chaque crime contre notre peuple», a-t-il ajouté. Linda Thomas-Greenfield a estimé que la Russie «ne devrait pas être» membre permanent du Conseil de sécurité L’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield a estimé, jeudi, que la Russie «ne devrait pas être» membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

«La Russie est membre permanent du Conseil de sécurité.

Elle ne devrait pas l’être en raison de ce qu’elle fait en Ukraine, mais la charte (des Nations unies) ne permet pas de modifier son statut de membre permanent», a déploré Linda Thomas-Greenfield depuis le Costa Rica où elle participait à un Sommet de la démocratie.