Guerre en Ukraine: Attaque russe sur l’usine Azovstal à Marioupol

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L’armée russe et les forces prorusses ont lancé, ce mardi, «un puissant assaut» sur l’usine d’Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de la ville de Marioupol, selon un commandant du bataillon Azov qui défend l’aciérie.

«Des unités de l’armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l’artillerie et des avions, commencent à détruire» les «positions de tir» de combattants ukrainiens sortis de l’usine, a indiqué Vadim Astafiev, porte-parole du ministère russe de la Défense dans une allocution diffusée par les agences russes. Le porte-parole affirme que le régiment ukrainien Azov, qui défend l’usine, a «utilisé» le cessez-le-feu, déclaré pour évacuer des civils, pour sortir des sous-sols de l’aciérie et «prendre des positions de tir sur le territoire et dans les bâtiments de l’usine». Plus de deux mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, la tension ne retombe pas. Pour autant, une centaine de civils ont été évacués, dimanche, de l’usine d’Azovstal, à proximité de Marioupol, assiégée par les forces russes. Et les opérations d’évacuation qui devaient se poursuivre aujourd’hui ont pris du retard, alors que les forces russes poursuivent leur offensive sur le Donbass et que les Européens finalisent un projet d’embargo progressif sur le pétrole russe. La situation «est difficile actuellement», a reconnu le ministère ukrainien de la Défense, tout en se disant «convaincu que nous allons réussir à arrêter et repousser l’ennemi jusqu’au territoire russe», a-t-il affirmé, ce lundi. Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a quant à lui réfuté l’idée, selon laquelle Moscou accentue la pression afin d’afficher une victoire le 9 mai, date anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Jusqu’à présent les forces russes pilonnaient par avion et depuis la mer cette aciérie, sans essayer d’y pénétrer. Elle représente la dernière poche de résistance ukrainienne dans le port de Marioupol. Peu avant, le ministère russe de la Défense avait annoncé qu’avions et artillerie de l’armée russe et de la «République populaire» prorusse de Donetsk commençaient à «détruire» les «positions de tir» ukrainiennes. Il a accusé le régiment Azov, qui défend l’usine, d’avoir profité du cessez-le-feu, décrété pour évacuer les civils, pour sortir des sous-sols de l’aciérie et se positionner «sur le territoire et dans les bâtiments de l’usine». Jusqu’à présent les forces russes pilonnaient par avion et depuis la mer cette aciérie, dont les immenses galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale abritaient combattants et civils privés d’eau, de nourriture et de médicaments, sans essayer d’y pénétrer. Le 21 avril, Vladimir Poutine avait déclaré avoir ordonné à ses troupes de ne pas lancer d’assaut, mais de bloquer la zone «de sorte que pas une mouche ne passe».

Des civils évacués d’ Azovstal Deux femmes ont été tuées et une dizaine d’autres civils blessés dans les bombardements qui ont précédé l’assaut, a précisé Sviatoslav Palamar dans son message vidéo, indiquant que d’autres civils se trouvaient toujours sur les lieux. Le matin, la présidence ukrainienne avait annoncé poursuivre ses efforts, avec l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), pour évacuer les civils restés à Azovstal, au nombre de 200, selon le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko.