Les participants à une session de formation théâtrale dans l’art du conte clôturée vendredi à Guelma, ont appelé à l’ouverture des écoles, des hôpitaux, et des établissements pénitenciers du pays aux conteurs.
« Les contes contribuent à l’évolution de l’esprit d’imagination chez les enfants, aident les malades à oublier leurs douleurs, tient compagnie aux personnes âgées et incitent les prisonniers à revoir et corriger leurs erreurs », a estimé l’encadreur de cette formation, Amar Madhi, en marge de la clôture de cette manifestation organisée par le théâtre régionale Mahmoud Triki à la maison de la culture Abdelmadjid Chafiî et à laquelle ont pris part 20 jeunes versés dans ce domaine. Dans une déclaration à l’APS, le même intervenant a indiqué que son expérience dans l’art du conte, entamée depuis 1970 en France, et qui l’a conduit dans plusieurs pays européens et arabes, dont l’Egypte et le Maroc, lui a démontré que les spectacles de conte sont un moyen efficace pour l’éducation sociétale, ne nécessitant pas de grands moyens, ajoutant que plusieurs pays du monde ouvrent les portes de leurs établissements à ce genre de spectacles, car très bénéfiques. « L’Algérie est appelée à revoir la situation du conteur en dehors des préjugés le rangeant dans la case de +Goual+ ou de +Berrah+ », a souligné M. Madi, appelant à l’organisation de festivals nationaux et internationaux dans l’art du conte, et pourquoi pas, a-t-il ajouté, la relance du festival international organisé une seule fois en 2000 à Constantine dans le cadre d’un jumelage avec la ville de Grenoble (France). Durant les quatre jours de cette formation, les participants ont pu acquérir davantage de connaissances sur l’art du conte, et les conditions nécessaires pour la réussite de ces spectacles comme le respect des techniques de sonorisation, le mouvement et la mise en scène, ainsi que l’expression corporelle pour convaincre et capter les spectateurs. Pour sa part, l’autre encadreur de la session, l’artiste Kada Bensemicha, comédien, metteur en scène et spécialiste dans l’art du conte et le théâtre de marionnettes a estimé que cet art a joué un grand rôle durant la guerre de Libération nationale en transmettant à travers des chansons et expressions populaires, des messages au peuple l’incitant à poursuivre la lutte pour l’indépendance. A pris part à cette session de formation l’artiste Moufida Addas, connue sous le nom de Hada El Guelmia qui a insisté sur l’importance de s’armer du bon sens contenu dans le patrimoine populaire immatériel à travers les beaux contes locaux et internationaux. Les jeunes participants à cette session ont appelé l’administration duthéâtre régional à leur ouvrir le champ pour présenter leurs contributions en la matière à travers l’organisation de spectacles.