Le sommet du G20 s’est tenu les 9 et 10 septembre en 2023 étant la dix-huitième réunion du Groupe, un sommet en Inde qui assure la présidence tournante a été marqué essentiellement par l’entrée de l’Union africaine comme membre permanent du G20 avec donc une nouvelle appellation de cette organisation, le G21.
L’objet de cette présente contribution est de mesurer le poids économique du G20 en référence au produit intérieur brut au prix du marché qui mesure la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un territoire national pendant une période donnée étant pour l’instant l’indicateur le plus retenu dans les organisations internationales, bien que voilant les disparités de la répartition du revenu par couches sociales.
Les principaux points à l’ordre du jour sous le thème «une Terre, une famille, un futur» ont été les suivants: le développement et la croissance durables ; le financement de la lutte contre le changement climatique; le commerce et les investissements; la transition numérique et la préservation de la paix internationale. Les membres du G20 sont : l’Afrique du Sud avec un PIB de 405,9 milliards de dollars, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les États-Unis, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, la République de Corée, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l’Union européenne. L’Espagne participe avec le statut d’invité permanent, en plus de huit autres invités qui sont, le Bangladesh, l’Egypte, Maurice, les Pays-Bas, le Nigeria, Oman, Singapour, et les Emirates. Les principaux points à l’ordre du jour sous le thème «une Terre, une famille, un futur» sont les suivants: le développement et la croissance durables; le financement de la lutte contre le changement climatique; le commerce et les investissements; la transition numérique et la préservation de la paix internationale. Selon les données de la Banque mondiale pour 2022, le G7, qui réunit l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et le Japon totalise un 43.706 milliards de dollars soit près de 44% du PIB mondial pour moins d’un milliard d’habitants. Pour le G20, nous aurons un total de 80.318 milliards de dollars de PIB représentant 80 % du PIB mondial, 75 % du commerce international et 60 % de la population mondiale dont les USA 31,70% pour une population de 334 millions d’habitants et la Chine 22,53% pour une population de 1,4 milliard d’habitants. Pour les deux pays dont les rapports de force façonneront le nouvel équilibre économique mondial entre 2023/2030, à savoir les USA et la Chine, ils représentent 54,23% du PIB mondial.
Plusieurs membres sont également dans d’autres organisations comme les BRICS et le groupe de Shanghai et du fait de la mondialisation (interdépendance des économies) existent des échanges croisées avec la majorité des pays occidentaux; pour preuve, la majorité des échanges économiques de la Chine et de l’Inde se fait avec les USA et l’Europe Pour le PIB des BRICS, constitués de 11 Etats, la Chine, – l’Inde – la Russie, -le Brésil, l’ Afrique du Sud l’Arabie Saoudite, Argentine, -Emirates 508, Iran et Ethiopie 127 milliards de dollars, le PIB pour 2022 est de de 29.000 milliards de dollars soit 29% du PIB mondial pour 2022 et 45% de la population mondiale, dont la Chine représente 62,41%. Pour le groupe de Shanghai, les neuf membres de l’organisation sont actuellement : la Chine, la Fédération de Russie, l’Inde, le Kazakhstan, le Kirghizistan,
l’ Ouzbékistan, le Pakistan, Tadjikistan et l’ Iran, nous avons un PIB de 24.674 milliards de dollars soit environ 25% du PIB mondial de 2022 pour une population approchant 3,4 milliards d’habitants, la Chine représentant 70% du PIB. Si l’ on inclut les Etats observateurs dont l’Afghanistan, le Belarus et la Mongolie et les partenaires de dialogue qui sont: la Turquie, le Qatar 237, l’Egypte, l’ Arménie,
l’Azerbaïdjan, le Cambodge, le Sri Lanka et les derniers en date, l’Arabie Saoudite et le Koweït. Le PIB cumulé du groupe de Shanghai y compris les observateurs et les partenaires totalise en 2022, selon les données de la Banque mondiale, près de 28.000 milliards de dollars soit près de 28% du PIB mondial, pour une population d’environ 45% dont la Chine représente 64,64%.
Appuyé par plusieurs pays, les USA, l’Inde, la Russie, la Chine, la France, l’Allemagne le 7 septembre 2023, précisant le G20 a accepté la demande d’adhésion de l’Union africaine et lui a accordé le statut de «membre permanent» au même titre que l’union, l’Afrique représentant avec 1,4 milliard d’habitants en 2022, environ 18% de la population mondiale, assistant du passage du G20 au G21. L’entrée de l’Afrique au G20 traduit son importance au niveau des relations internationales, étant possible dans un proche avenir qu’elle obtienne un siège permanent au conseil de sécurité. Selon les prévisions de la Banque mondiale pour 2023/2024 les dix pays les plur riches d’Afrique en termes de PIB courant sont par ordre 1- Nigeria : 507 milliards de dollars -2- Egypte : 399 milliards de dollars -3 – Afrique du Sud : 387 milliards de dollars – 4 – Algérie : 206 milliards de dollars – 5- Maroc : 156 milliards de dollars- 6 – Kenya : 139 milliards de dollars -7- Ethiopie : 118 milliards de dollars-8- Angola : 118 milliards de dollars – 9- Tanzanie : 85 milliards- de dollars -10- RDC : 69 milliards de dollars. Selon les prévisions de la Banque mondiale, le PIB de l’Afrique, qui de 100 millions d’habitants en 1900, la population est passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à 1,4 à 1,4 milliard en 2022 soit 18 % de la population mondiale, devant abriter 25% de la population mondiale entre 2030/2040, devrait passer de 2980 milliards de dollars en 2022 à 4288 en 2027 soit une hausse de 43,89%, ces projections de croissance du FMI pour l’Afrique dépendent d’une série d’hypothèses qui peuvent se réaliser ou pas, bonne gouvernance dont la lutte contre la corruption, réformes, sous- intégrations régionales, et stabilité politique. C’est une croissance modeste car le commerce mondial a augmenté de 25% en rythme annuel en 2021 pour atteindre un record de 28.500 milliards de dollars et même si les exportations africaines de biens et services ont enregistré une croissance particulièrement rapide au cours des dix dernières années, elles représentent à peine 3 % du commerce mondial, loin de ses importantes potentialités, l’Afrique étant caractérisée par la faiblesse de son intégration qui est de l’ordre de 11/12 %.
En conclusion, l’on ne doit jamais oublier que dans la pratique des relations internationales n’existent pas de sentiments mais que des intérêts. Dans ce contexte, il est important pour certains pays en voie de développement de comprendre le nouveau façonnement du monde qui connaît un bouleversement géostratégique s’orientant vers la multipolarité. Nous devrions assister entre 2023/2030 à de profondes mutations économiques dont la transition énergétique pour lutter contre le réchauffement climatique et la transition numérique qui façonnent différemment la gestion des institutions, des entreprises et influent sur les comportements.
A. M.