Les nombreuses réunions tenues pour étudier les revendications des étudiants en médecine dentaire, en grève depuis le début de l’année, sont-elles vraiment de taille ?
Depuis l’annonce de leur mouvement de protestation, les réunions devant mettre un terme, se sont succédées mais sans plus. La plus récente réunion remonte à lundi. Celle-ci a regroupé les cadres des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) et de le Santé de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) ainsi que la Direction générale de la Fonction publique a été tenue lundi avec des représentants des étudiants en médecine dentaire. Cette réunion, précise un communiqué du MESRS, s’est basée sur la revendication majeure des grévistes, à savoir, le diplôme de docteur dentaire en médecine et son classement. Précédemment, lors de sa rencontre le 5 février dernier avec les représentants des étudiants, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait décidé de classer ce diplôme « à la catégorie 14 ». Il a été précisé que tous les grades de la fonction publique pour l’accès desquels est exigé un diplôme à BAC+6 sont classés, « sans exception aucune, à la catégorie 14 ». « La classification de docteur en médecine dentaire à la catégorie 16, telle que demandée, impliquerait la remise en cause de l’harmonie et la cohérence de tout l’édifice statutaire et réglementaire régissant les différents corps de fonctionnaires », explique le communiqué. Il a été convenu également la reconnaissance du mémoire en 6ème année. Une note sera transmise à l’ensemble des facultés de médecine pour confirmer son application. L’autre point pris en charge concerne la création de nouvelles spécialités à l’exemple de la « pédodontie, l’implantologie et de maxillo-facial ». Il a été décidé à ce propos, si les conditions pédagogiques le permettent, de confirmer la tenue de deux stages comme étant obligatoires. Aussi, en vue de diversifier les formations post-graduées dans les différentes facultés, des instructions seront données « pour la mutualisation des moyens existant par le dispositif de parrainage et de mobilité des enseignants », informe-t-on de même source. Pour ce qui est de l’augmentation de la bourse, la tutelle a fait savoir que cette demande, « qui peut concerner d’autres formations, nécessite une approche globale ». Pour le cas particulier de la faculté de Sétif, le communiqué informe qu’une instruction sera donnée au Doyen pour coordonner avec la Direction de la santé publique de la wilaya. Ce qui permettra, indique-t-on, de faire bénéficier l’ensemble des étudiants concernés des équipements dédiés aux pratiques de la médecine dentaire. Outre cela, un concours de recrutement de Maître assistants sera organisé en septembre 2017. Les doyens des facultés de médecine seront par ailleurs instruits pour la « réactivation des comités pédagogiques de stage interne, pour établir des conventions avec le secteur de la santé publique ».
