Grande Bretagne: Un comité parlementaire britannique prévoit un retard dans les négociations du Brexit

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Le comité parlementaire britannique chargé de superviser les négociations du Brexit a estimé dans un rapport publié dimanche que le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) pourrait être retardé au vu des faibles progrès enregistré dans les discussions entre Londres et Bruxelles.

Le comité estime que « peu de progrès ont été faits » sur certaines questions essentielles, à savoir les droits des citoyens expatriés ou la nature de la frontière entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Entériné lors du référendum du 23 juin 2016, le retrait du Royaume-Uni de l’UE devra intervenir le 29 mars 2019. Les négociations doivent se conclure d’ici octobre prochain pour permettre ensuite à l’accord d’être ratifiés par les parlements européen et britannique. Un temps jugé court par le comité parlementaire.   « Il est difficile de voir comment un accord sur le Brexit couvrant tous les sujets peut être négocié dans le temps qui reste », souligne le comité dans son rapport. « Si des aspects importants de notre futur partenariat (avec l’UE) doivent encore être résolus en octobre, le gouvernement devrait prévoir une extension de la période prévue par l’article 50 » est-il ajouté dans le même document. Le président du comité, le député travailliste Hilary Benn, estime que les négociations sont arrivées à « un point critique », et demande au gouvernement des « propositions détaillées » sur les questions qui restent en suspens, principalement sur la frontière irlandaise. Le comité n’est « pas persuadé » par la proposition gouvernementale de mettre en place une frontière « sans friction ». « Cette question est profondément inquiétante », conclue-t-il. Parmi les autres questions non résolues, le comité pointe les droits des citoyens qui arriveront au Royaume-Uni pendant la période de transition, qui doit commencer au lendemain du Brexit, et pendant laquelle le pays continuera à appliquer les règles de l’UE pour maintenir son accès au marché unique. Il avertit qu’offrir à ces citoyens des droits différents qu’à ceux qui seraient arrivés dans le pays avant le Brexit, comme le souhaite le gouvernement, serait « incompatible » avec le droit européen.